Mohamed TOURI naquit le 09 novembre 1914 à Blida dans un milieu conservateur des traditions arabo-musulmanes. Il mémorisa le coran et étudia la langue arabe dans sa ville natale par son cheikh Barboucha, puis se rendit à Constantine où il se rallia à l'une des medersa de l'association des Eulama musulmans.
En 1928 il retourna à Blida puis rejoignit la Troupe Amed du scout qui fut la première troupe créée par Moussa Kheddaoui. Et de là, il commença son itinéraire artistique où il jouait des rôles courts secondaires alors qu'il n'avait même 14 ans.
En 1933 il adhéra à l'association de musique et théâtre, présidée par Mahieddine Lakhal connu par la musique andalous et avait comme disciples Dahmen Ben Achour et Mohamed Ben Karkoura.
Après son expérience avec la troupe El Amal du scout, le défunt fonda l'a troupe théâtrale "Hamat Asna", c'était la première troupe théâtrale créée à Blida qui produisit un nombre important de sketches et pièces théâtrales dont "malheurs du pauvre" composée par Moussa Kheddaoui.
Il écrivit ses premières pièces théâtrales en langue arabe littéraire, mais vu l'analphabétisme qui régnait dans les milieux populaires il utilisa la langue parlée pour être compris, alors il écrivit la pièce "le kilo" en dialecte populaire, ce qui fut considérée comme l'une des œuvres qui haussa sa renommé et fut représentée à Alger, Constantine et Oran et a eu l'admiration du public. D'autres pièces théâtrales sociales furent composées par ce dernier telles "Zait, Mait et negaz Al Hit", Debka et Debka", "Bouhadba", et autres.
Mohamed Touri avait écrit des pièces en langue populaire de valeur, qu'il répartit en section et scènes dans un quiproquo qui s'acheva toujours par une solution au profit du bien, la société et la vertu.
Dans la plupart du temps les recettes de ces pièces furent destinées à des projets de bienfaisance et aux écoles.
En 1942, sur invitation de Mahiedine Bachtarzi, Mohamed Touri se rendit à Alger et rejoignit la troupe théâtrale de la radio.
A partir de 1947 il intégra la troupe du théâtre arabe à la salle Opéra à Alger présidée à l'époque par Bachtarzi, aux cotés d'un nombre d'artistes tels Mustapha Kateb, Djelloul Bach Djerrah, Allel Mohib, Rouiched…, il acquit une grande réputation grâce à ses prodigieuses capacités dans les rôles qu'il jouait.
En plus du théâtre, il a aussi joué beaucoup de rôles dans des films cinématographiques tel que "bienfait du cordonnier" filmé dans les années 40 au Maroc.
En 1956 il fut arrêté par les autorités françaises pour ses principes nationaux et des contacts des artistes avec les chefs du mouvement national. On l'a torturé à la prison de Serkadji, sa femme confirme qu'on l'a incarcéré et torturé avant et après le déclenchement de la guerre de libération nationale, il est probable que la non apparition du nom de Mohamed Touri dans la liste des 35 membres du FLN était son incarcération ou à cause de sa maladie, sinon comment expliquer l'absence d'un tel artiste militant croyant au message de son peuple.
Au printemps de 1959 il a rendu l'âme à son créateur, exactement le 30 avril 1959, Mohamed Touri nous a quitté à l'âge de 45 ans d'une maladie incurable qui l'obligeait à rester au lit, sa dépouille fut déplacée à sa ville natale Blida.
Parmi ses œuvres on cite, selon l'ordre chronologique de production, celles données par le professeur Bayoudh dans son livre "le théâtre algérien de 1926 à 1989":
"Pourquoi tu es perdu", "au café", "mon bonheur", "Dr. Allel", "le kilo"… toutes en 1940.
"Hier et aujourd'hui", "Salek ya Salek" de Molière 1949, "Zat Zalamit" 1951, "Boukricha", "Bossu" 1953.
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Posté Le : 05/09/2011
Posté par : musiquealgerie
Source : festival-theatrecomique.dz