(Né en 1943). Interprète du malouf. Né le 1er janvier 1943 à Annaba. Abandonna ses études au niveau de la 4ème année technique pour subvenir aux besoins de sa famille. Très jeune, il s’est mis à apprendre la musique grâce aux encouragements et aux enseignements de son oncle Mohamed Bennani. En 1958, accompagné par l’orchestre Abanéro, il participe à un radio crochet en interprétant « Je suis un sentimental » une chanson d’Eddie Constantine et obtient le premier prix, toutefois, il n’entamera sa carrière artistique qu’en 1963, à l’occasion d’une représentation théâtrale, Bouss Bouss de Hassen Derdour, au cours de laquelle il devait chanter Bahi El Djamal. Ce contact avec le théâtre et le public l’incitera à persévérer. En 1966, il réapparait et réalise son premier enregistrement à la station RTA de Constantine. La même année il participe aux éliminatoires régionales du premier festival de la musique andalouse qui s’est tenu à Alger. En 1967, il put enregistrer sur disque son premier album Ya moul essar, Sidi Braham, etc. En 1973, il fait sortir trois 33 T à Paris dont les chansons les plus connues sont Cadi El Slam, El Mannoubya et El Ward. En 1974, il crée sa propre maison d’édition : Bénaphone et commence à produiredes 33 T dont Laayoune Lahbara et Djani Ma Djani, deux tubes qui le font connaitre sur tout le territoire national et qui constituent un tournant décisif dans sa carrière. Laayoune Lahbara a été d’ailleurs enregistré tout à fait par hasard grâce à Alexandre Nakkache. Hamdi était en France dans un studio et, au cours d’une pause, il a fredonné l’air de Laayoune. Il devait jouer un classique du malouf et Alexandre insista et lui dit que c’est ce type de chanson qui va lui assurer le succès. Ce fut la grande révélation pour le public qui voyait en Hamdi le rénovateur d’un genre fort prisé dans le constantinois. Entre deux doyens du malouf, Fergani et el Annabi, Bennani l’homme au violon blanc, un vrai Stradivarius Alto fabrique sur commande et doté d’un microphone incorporé, a su tirer avantage en utilisant de nouveaux arrangements, introduisant l’orgue électrique, la guitare et même des morceaux de flamenco, malgré les découragements et les récriminations des Cheikh. En 1977, lorsqu’il créa un orchestre d’une trentaine d’éléments où il y avait tous les instruments modernes, il n’échappa pas aux foudres des puristes mais tint bon. Au mois d’octobre 1983, le prix de la meilleure interprétation lui est décerné au festival international de musique traditionnelle de Samarkand.
Posté Le : 18/10/2011
Posté par : musiquealgerie
Ecrit par : Achour Cheurfi
Source : Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens.