Algérie

Portrait de Ferhat Imula Imazighen



Portrait de Ferhat Imula Imazighen
(Né en 1951). Interprète.
De son vrai nom Ferhat Mehenni, Imazighen Imula est né le 5 mars 1951 à Marghana dans la commune d’Illulen-Imalu, Daïra d’ Azazga (Tizi-ouzou). Ecole coranique dans son village natal et berger. Ecole primaire (janvier 1963). Maison de Chouhadas de Château Neuf et centre d’enfants de Chouhadas de Larbâa Nath Irathen (1963-1965). Candidat libre au BAC (1971). Institut des sciences politiques (1977). Arrêté pour la première fois le 30 novembre 1976 en pleine discussion sur « La Charte Nationale » pour ses positions sur la langue berbère et ses idées marxisantes. Sa détention la plus longue fut celle de 1985 pour l’affaire de la Ligue des droits de L’homme et des associations d’enfants de Chouhadas : vingt-deux mois dont douze jours de grève de la faim suite à la dispersion de ses compagnons à partir de la prison de Berrouaghia, pour Lambèze. Secrétaire national du RCD (1989). Ses débuts dans la chanson remontent à la fin des années soixante. Son groupe Imazighen Imoula s’est produit pour la première fois à la salleEl Mouggar le 8 Octobre 1973.La première chanson enregistrée à la chaine II, avec l’aide Cherif Kheddam, fut Ayemma acif Yatcheyi (Mère, le fleuve m’a englouti). C’était au mois de décembre 1973. Parallèlement le groupe interprétait la pièce de Kateb Yacine « Mohamed prends ta valise ». La même année, Ferhat enregistre Akchich dhou attar (l’Enfant et le Charlatan). En 1975, il participe au fameux disque Thachamlite, préfacé par Kateb Yacine qui qualifiait le groupe d’artistes de « maquisards de la chanson kabyle ». Dans la tradition des Protest-Songs, tous les galas de Ferhat ont été le point de ralliement pour ceux qui se reconnaissent dans ses idées politiques. En 1994, de Paris où il vivait, il signait un double album : Chansons d’Acier, d’Amour et de Liberté. Il s’agit de belles mélodies empreintes de tous les soucis du moment qui se présentent comme un hommage à l’ensemble de l’héritage musical algérien. D’ailleurs, comme il le dit lui-même : chanter n’est pas un métier. Je chante quand je me sens interpellé par les drames de mon pays.



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