Portrait de Cheikh Ali Debbah

(Né en 1924). Musicien. Né le 28 décembre 1924 à Alger, place d’Etat Major dans la basse Casbah. Alilou est Drabeckji professionnel. Dès l’âge de quatorze ans Sid Ali fut attiré par le rythme des tebiblettes. C’est à l’occasion des répétitions de la troupe de Zornadjia de Mohamed el Koter qui se faisaient dans un local proche de sa demeure que ce futur virtuose de la derbouka a commencéà travailler ses doigts en tapant sur une derbouka de fortune. Quelque temps plus tard, il s’intégra dans un petit orchestre formé de jeunes de son quartier. Le jeune Drabeckdji se perfectionna mais au détriment de ses études. Alertés par le niveau médiocre de leur fils, les parents ont aussitôt envisagé son envoi chez son oncle maternel à Bejaia dans le souci de lui faire plus sérieusement suivre son travail en classe. C’est là qu’il s’intégra dans l’orchestre du cheikh Saddek Bedjaoui après avoir débuté chez Mustapha Kechkoul et Ahmed Sebti, juste avant la Seconde Guerre Mondiale. De 1957 à 1962, il fait partie de la troupe artistique du FLN en Tunisie. Après l’indépendance, il est à la RTA. Alilou a travaillé aux côtés de tous les chefs d’orchestres algériens et tunisiens de son époque, comme par exemple dans le classique, Omar Bekhchi, Hadj Bouchiba, Mohamed Fakhardji et Abdelkrim Dali. Dans le style oriental il a collaboré avec les orchestres placés sous la direction d’Ali Riahi, Hedi Jouini, Fethia Kheiri, Hassiba Rochdi et Kaddour Serafi ainsi qu’à l’opéra d’Alger avec son maître Mahieddine Bachetarzi. Dans le hawzi il a été souvent sollicité par el Anka, hadj Mrizek, Khelifa Belkacem et Moh Seghir (Mohamed Aouli). Depuis l’époque de Chabane Chaouche et Hmida Chaïbi, qui étaient dans l’orchestre de Hadj Mrizek, Ali Debbah dit Alilou, est sans aucun doute un drabckdji de talent qui joue avec beaucoup de charme, comme un vrai maestro.