Portrait de Boualem Hadjouti

(Né en 1931). Musicien et comédien.
Né le 1er novembre 1931 à Oran. Orphelin de mère à trois ans. Adepte du piano il devient vite un excellent accordéoniste. Blaoui Houari, son oncle l’encourage et l’intègre dans son orchestre. En 1947 il est présent avec Blaoui dans l’enregistrement de son premier disque chez Pathé-Marconi. « Bya dhek el mor » est un succès. Le jeune musicien grisé par sa prestation oublie son stage d’électricien et réussit à se faire recruter dans l’orchestre de l’Opéra d’Oran. Ce qui l’amènera à découvrir de nouveaux genres musicaux en côtoyant des vedettes tunisiennes telles qu’Ali Riahi, Mohamed El Jamoussi et Fatiha Kheiri. Il est même invité à accompagner Warda El Djazaïria, Sami el Maghribi et Mohamed el Djerrari. Le fils de Madina Jdida pratiquera aussi le théâtre sous les conseils d’el Ghali et jouera dans une pièce « Zwadj el Youm » montée par Zerrouki. La troupe d’Alger fait appel à lui en 1953 pour une tournée en France. A son retour il décide de rejoindre la troupe de Mustapha Kateb. La belle aventure musicale entamée en 1947 prit fin en 1955 avec la dislocation du groupe et le harcèlement des artistes. Pour survivre Hadjouti devient coiffeur. Tout en faisant des enregistrements au Studio du Marché Michelet pour le compte de la télévision locale. Après l’indépendance il est membre de l’orchestre de la RTA à Oran jusqu’en 1967. Au studio de Fouatih, il accompagnera Mazouni, Belkhayat, Skali et Amer ainsi que beaucoup d’autres. Mustapha Kateb en tant que nouveau directeur du TNA, lui trouvera une place dans l’orchestre mis en place par l’Opéra d’Alger et composé essentiellement par Bendehiba Hammani, Boutellis, Rahal Zoubir et Blaoui. Dès 1970 et grâce à Saïm el Hadj, responsable du service artistique de la RTA locale, Ahmed Saber, Karim el Houari, Selma et Wafia chanteront sous sa direction. Salarié au théâtre d’Oran dès 1970, il y restera jusqu’à la retraite.