Portrait de Belkacem Bouteldja

(Né en 1947). Pilier du raï moderne. L’un de ceux qui ont modernisé le raï, avec Messaoud Bellemou, dans les années 60, en introduisant pour la première fois, l’accordéon et le synthétiseur à la place du Guellal et de la Gasba. Aime ce genre dès son jeune âge. Le 9 décembre 1965, enregistre chez Brahim El Feth, sa première bande qui sera suivie d’un disque comprenant deux tubes. Désormais, Cheikha Rimiti perd le monople. Des chanteuses telles que Rahma El Abassia et Cheikha El Wechma d’Aïn Temouchent apparaissent sur la scène. Belkacem Bouteldja est au sommet de la gloire avec Milouda une chanson d’origine marocaine que l’artiste algérianise. En 1968, son éditeur quitte Oran pour Paris, et Belkacem Bouteldja pour honorer son contrat se trouve dans l’obligation de faire le va et vient et enregistre trois disques. Sa rencontre à la fin de l’année 69 avec Bellemou va bouleverser le raï traditionnel et leur collaboration ne finira qu’en 1979. Bouteldja se retire pour revenir en force, en 1985, lors de la tenue à Oran du premier festival du raï, en compagnie des représentants de la nouvelle vague avec les Chebs Khaled, Hamid et beaucoup d’autres. En 1993, résumant l’histoire du raï, belkacem Bouteldja dira : « La vie est ainsi faite. A chacun son temps : Cheikh Hamada dans les années 30, Rimitti dans les années 50, Bouteldja les années 60, Bellemou dans les années 70, Khaled les années 80, Hasni et Nasro les années 90.