...PORTRAIT... Abdelghani Aït Akil

Il a le physique d'un nordique. Pourtant il est Algérien jusqu'au bout des ongles. Lui si doux et si gentil, devient Algérien, mais vraiment, quand on touche à sa patrie. Il voit rouge. Vert. Et blanc. Avec une étoile et un croissant dedans. Cet amour pour son pays l'a poussé à faire de la politique 'pour faire avancer les choses dans l'intérêt bien compris des plus démunis."
Membre du Conseil national du RND, il s'implique à fond dans ce qu'il fait. Très tôt, son père lui a appris que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Alors depuis l'âge de 14 ans, il est debout à l'aube pour faire la prière et ses devoirs. Même étudiant en France, il ne faillira pas à cette règle.
Aucune mollesse, toujours debout, toujours pratiquant, toujours méditant. Il a inculqué à ses enfants cette discipline, cette rigueur allemande qui permet à ce peuple de relever tous les défis politiques et économiques. 'C'est vrai que j'aime cet acharnement au travail des Allemands. Quand on se lève tôt, on a toujours une longueur d'avance sur les autres". Il est à son cabinet dentaire dès 7h30 du matin, accueillant les uns et les autres avec toujours le même sourire affable. Matinal non point par vénalité, mais par hygiène de vie, il lui arrive souvent, quand il voit le patient démuni, de ne pas encaisser le règlement des soins. Pour Abdelghani, la base même de la solidarité sociale commence par soi-même. Il a le c'ur tendre et la main tendre, cet homme qui dit accepter tout de la vie, bon ou mauvais.
Parce qu'il est un partisan du stoïcisme ' Non. Parce qu'il est un croyant fidèle à la doctrine de l'islam : 'Je prends la vie telle qu'elle vient comme nous l'enseigne notre prophète QSSL. Quand tu acceptes l'inévitable, ce que Dieu t'a donné, Dieu t'aime. À quoi bon se révolter si ça ne dépend pas de nous' Accepter d'abord, puis essayer de changer, dans la mesure de nos moyens, le négatif". Cette philosophie de la vie lui donne une très grande sérénité, de la distance aussi. Il n'habite pas une prison comme toutes les personnes en colère contre le système et même contre le pays. Lui c'est la voie de la sagesse qu'il a choisie. La voie du changement de soi-même d'abord. Il tient à sa famille plus que tout au monde ' Il corrige : 'A Dieu et à ma famille." Chaque soir, avant de dormir, il se plonge dans la lecture de livres d'histoire et de politique.
Cette passion de la lecture il l'a eue très tôt. Faisons les comptes : il se lève aux aurores en sachant que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, il lit en sachant qu'un homme qui lit en vaut deux, superman' Il rit : 'Mais non! Le meilleur compliment qu'on puisse me faire est celui d'honnête homme." On signe et on soussigne.
H. G.
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