Algérie

...PORTRAIT...



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Hachemi Larabi. Son nom ne vous dit peut-être rien. Je pense d'ailleurs qu'il n'a rien à cirer de la notoriété. Ce qui lui importe, c'est la belle vie qu'il a eu et qu'il raconte avec jouissance et truculence dans des mémoires intitulées Chronique d'un Algérien heureux. Pour une fois qu'un Algérien se déclare heureux, ne faisons pas la fine bouche. Passons sur les portraits des personnalités qu'il a croisées : Boumediène, Ben Bella, Zeggar, Cherif Belkacem, Didouche Mourad, Bachtarzi... Il est gentil avec eux, jamais iconoclaste, toujours respectueux. Arrêtons-nous aux femmes qu'il décrit avec une gourmandise de Casanova. Et là, pour la première fois en Algérie, un auteur casse les tabous et parle, sans fausse pudeur, d'amour, de séduction et de passion. Elles défilent. Prenons une au hasard. Tenez, Djouhri Houria : "Elle était impressionnée et me criblait de questions auxquelles je répondais avec beaucoup d'érudition(...) J'ai observé cette fille pendant un quart d'heure et l'idée de l'épouser s'est imposée à moi. Je n'ai pas hésité à lui proposer le mariage." Il l'épousa et le mariage dura 55 ans. Voici Samia. Sera-t-elle bloquée par son statut d'homme marié ' Objection votre honneur : "Je lui ai fait part de ma situation d'homme marié avec enfants. Il y avait là trois raisons pour ne pas s'intéresser à moi, mais il y en avait une qui pouvait contrebalancer les trois autres. J'étais disponible, de conversation agréable et surtout j'avais la qualité d'un homme sur lequel on peut compter." Admirable modestie. Comme il a une trentaine d'années de plus qu'elle, on pourrait penser que c'est un fossé infranchissable. Tu parles : "Lorsqu'elle rencontre quelqu'un qui lui fait découvrir un monde de la connaissance qu'elle soupçonne, mais qu'elle a à peine entrevue, c'est Alice au pays des merveilles. C'est le genre d'homme auquel elle rêve, son idéal, mais en plus jeune. Je ne l'étais pas. Mais l'expérience a démontré que lorsque la femme a dépassé trente ans, l'âge de l'homme devient un plus, il n'est pas fondamental. La fille a donc été séduite." Vous lecteur qui avez soixante-dix balais, jetez vos inhibitions au loin : vous pouvez tomber, selon Larabi, toute femme qui pourrait être votre fille ou même votre petite-fille. Attendez seulement qu'elle ait dépassée la trentaine et vous allez la cueillir. Cette Samia qu'il venait juste de connaître sur le vol Tunis-Alger, il la happera dès sa descente d'avion par une incroyable question : "Est-ce que tu m'aimes, lui dis-je ' Oui, me répondit-elle." Répète-le, lui dis-je, encore une fois. "Oui, je t'aime." Irrésistible, je vous dis. Comment résister à la description d'une autre qu'il appelle H : "Je l'ai tout de suite soupesé en taille et en poids. C'est le genre de femme qui, nue, sur une plage, ferait rêver beaucoup d'hommes." Au départ, j'ai cru qu'il parlait d'une vache. Mais non, il aime trop les femmes pour être vache avec elles. Chapeau l'artiste !H. G.hagrine@gmail.comNomAdresse email




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