Algérie

Port d'armes chez les jeunes à Souk Ahras



Port d'armes chez les jeunes à Souk Ahras
C'est devenu presque coutumier de voir des jeunes exhiber sabres et barres de fer à Souk Ahras. Les crans d'arrêt et autres objets tranchants sont aussi répandus que les gourdins dissimulés dans des sachets noirs ou simplement maintenus entre les chaussettes et les jeans.Le phénomène qui s'étend jusqu'à l'université n'augure pas de meilleurs jours pour la société. «Il est rare de trouver un jeune de moins de trente ans qui renoncerait de son plein gré à son arme blanche préférée même s'il n'a pas d'ennemis précis.Le climat d'agressivité, l'effet d'entrainement parmi les jeunes et une nouvelle conception de l'appartenance au groupe du quartier sont des conditions favorables à la recrudescence de ce phénomène», explique Mokfi Rachid, sociologue. Il ajoutera que «ce n'est pas forcément par sentiment d'insécurité que le sujet s'attache à cet objet prohibé, mais plutôt pour signifier devant les jeunes de son âge qu'il n'est pas différent des autres, surtout quand l'aîné du groupe ou le plus influent parmi eux en porte un».Cette approche confirmée est aussi enrichie par une deuxième qui met en première position, cet enfant ou adolescent mal protégé et mal conseillé par les parents et qui réagit à l'éventuel agresseur par l'agression.Un témoignage poignant a été apporté, à ce sujet, par un lycéen de Souk Ahras : «En voulant emprunter avec mes camarades de classe une ruelle du centre-ville, nous avons été témoins d'une agression à l'arme blanche de deux jeunes de notre âge et depuis ce jour-là nous avons pris la décision de prendre chacun un couteau au lieu de subir le même sort». Dans 90% des cas des différents délits et infractions portant atteinte à l'intégrité physique et/ou morale des personnes, traités par les différents corps de sécurité, la liste des chefs d'accusation est souvent allongée par la mention : «port d'arme prohibé».


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