Algérie

Populisme et liberté de communiquer



Les années passent en laissant un durable et incontournable chemin d?avenir aux nations : le 3 mai avec son agenda de liberté d?expression à travers tous les moyens de communication que le génie humain ne cesse d?inventer ; et que les régimes répressifs et dictatoriaux s?ingénient, en vain toujours, grossièrement à réprimer. Les gouvernants d?Algérie sont encore, ce 3 mai 2007, dans le lot des réfractaires aux nouvelles libertés et conservateurs pathologiques des dogmes qui, autruches éternelles, se reproduisent en poupées russes à mener une propagande archaïque : les Algériennes et Algériens sont toujours condamnés pour voir l?actualité de leur société à être rivés sur des écrans étrangers, et ainsi recevoir des mensonges alternatifs à ceux que leur distillent la télé gouvernementale ; quitte à se gaver de leur publicité à en mourir. Toujours point de radio pas plus que de télé ouvertes aux initiatives de l?investissement des acteurs de la société et magnanime. Et le « libéral » Ahmed Ouyahia, meneur de candidats à la future Assemblée nationale qui propose, en guise de point de programme électoral « révolutionnaire », une ouverture du capital de la télé gouvernementale ENTV à des investisseurs privés. Si la perspective de cette stratégie est plutôt courte ? du moins au regard d?attentes de la société algérienne par rapport à ses représentants : ce dont n?a cure probablement le locuteur - les velléités d?intérêt, elles, sont immenses. Comme en la Tunisie voisine, avec la commerciale télé Nessma, ou au Maroc, le média télévision est une pompe encore insondable de dividendes sonnants ; et de capacités de propagandes redoutables et modulables à volonté. Une monnaie d?échange à mettre en enjeux avec des « partenaires » rapaces de la ploutocratie. En catimini l?ancien chef du Gouvernement veut afficher par sa surenchère face aux positions figées du FLN que le démantèlement du secteur public de production industrielle dont il a été l?architecte, et qu?il a opérée par la casse y compris de deux milliers de ses cadres gestionnaires, il est capable de le mener dans ce secteur de valeurs symboliques et toujours déclaré du périmètre de « souveraineté nationale. » Ce jeu trouble avec ses mirages miroités serait seulement à ranger dans la case des mensonges classiques de campagne électorale ; mais ce populisme-là, serti de ficelles d?un haut commis de l?Etat, est dangereusement symptomatique de la large palette de transferts sauvages du patrimoine public aux intérêts privés non définis.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)