Pont logistique Oran-Alicante

Le projet sera-t-il au rendez-vous ?Le projet du pont logistique Oran-Alicante, qui a fait tant parler de lui et dont la première pierre a été posée par le président de la République en 2004, risque de ne pas être au rendez-vous des délais qui sont impartis pour sa mise en fonction prévue pour l’année 2007. Si les représentants du maître de l’ouvrage de ce projet se disent confiants quant au bon déroulement du projet, leurs partenaires ne semblent pas partager le même avis, à la lumière du grand retard qu’accuse la mise en place de certaines structures dépendant du projet. Il y a lieu de souligner dans ce contexte que ce projet consiste en la mise en place d’un pont virtuel entre la ville d’Oran et Alicante l’espagnole, susceptible d’assurer un flux permanent d’échanges commerciaux et de coopération économique entre les différents opérateurs des deux côtés de la rive. Dans cette optique, le projet comprend en plus de la réalisation d’une grande base dans la commune d’El-Kerma, la réalisation ou l’aménagement des espaces ou structures au niveau du port et l’aéroport où seront rassemblés les différents «guichets de services» nécessaires au traitement de toutes les opérations commerciales (importation, exportation ou délocalisation...). A ce sujet, certaines indiscrétions proches de l’entreprise portuaire d’Oran affirment qu’aucune mesure ou procédure n’a été concrétisée, encore moins aboutie à ce jour. Selon nos sources, il y aurait eu un différent entre elle et le maître de l’ouvrage au sujet de la superficie foncière que doivent occuper les installations de la compagnie une fois opérationnelle. En effet, l’on rapporte à ce sujet que ladite compagnie a sollicité les services de l’entreprise portuaire pour que cette dernière mette à sa disposition des hangars fermés au niveau du port. Mais cette démarche a été jugée impossible et inconcevable par l’entreprise portuaire, tant qu’aucun contrat de location n’est établi au préalable entre les deux parties. L’entreprise met aussi en avant le fait que «l’exploitation de quelques structures ou installations au niveau du port, avant la mise en fonction officielle du projet, reviendra excessivement cher aux exploitants». Dans ce même ordre d’idées, nos sources révèlent que l’entreprise portuaire a demandé aux promoteurs du projet de les informer sur le tonnage et le listing des produits qui rentrent dans leurs activités, chose qui tarderait à se faire. Du côté du maître de l’ouvrage, le président du Conseil d’administration, M. Bourayou, n’avance rien au sujet des structures de la compagnie prévues au port et à l’aéroport et explique, cependant, que «la réalisation du bâtiment central de l’entreprise à El-Kerma a atteint le taux de 80%» et que «la totalité de la première tranche du prêt bancaire demandé par ladite compagnie pour le financement du projet, estimé à 40 milliards de centimes, a été accordée». Quant à la participation espagnole dans ce projet, on ne souffle mot... Amel S.