Les délégués des
médecins résidents affiliés au collectif autonome des médecins résidents
algériens (CAMRA) ont tenu dimanche, une réunion à Constantine, afin d'évaluer
leur grève illimitée qui est à son quatrième mois et décider des actions à
mener.
En plus de la
poursuite de la grève, qui selon le collectif est suivie à 85%, ainsi que de la
tenue de sit-in, il a été décidé d'entamer une procédure judiciaire contre
certaines administrations des CHU qui ont effectué des ponctions sur salaires, conformément
aux directives de la tutelle. Pour cela, ils ont confié ce dossier à des
experts juridiques qui se prononceront sur la question. Le CAMRA estime que la
ponction sur salaires est illégale du fait qu'en tant que stagiaires ils
dépendent du ministère de l'Enseignement supérieur et non de la Fonction publique et
qu'il s'agit d'une indemnité perçue au même titre que tous les étudiants en
post-graduation. Un délégué d'Oran précise que même la directive du ministère
de la Santé est
différemment appliquée, étant donné que le nombre de jours ponctués diffère
d'un établissement à un autre et que par conséquent cette disposition est
laissée à l'appréciation du directeur général de l'établissement hospitalo-universitaire.
En revanche, pour les résidents du CHU d'Oran, la question n'est pas encore
claire étant donné que les indemnités n'ont pas encore été perçues et accusent
un retard de 15 jours. A une question relative à la menace sur le service
minimum et les gardes, notre interlocuteur a souligné que cette option dépend
de la promulgation du statut du médecin résident, encore à l'étude à la Fonction publique et que
d'ici la fin du mois en cours, si ce texte n'est pas rendu public, les médecins
résidents boycotteront le service minimum et les gardes.
Lors du conclave
de Constantine où devra se tenir demain un sit-in national après ceux d'Alger
et d'Oran, ainsi que les regroupements régionaux de la semaine passée, la
question de passer à une autre forme de représentativité a été débattue et, d'ores
et déjà, les premières démarches pour la création d'un syndicat national de la
corporation ont été entreprises, auprès du ministère du Travail. Par ailleurs
et faisant le point sur l'état d'avancement de leur plateforme de
revendications, il a été noté que lors du débat autour de la question du
service civil aux dernières assises nationales de la société civile, tenues les
14-15et16 juin 2011 auxquelles ont pris part des délégués du CAMRA, il a été
conclu, en séance plénière, la remise en cause du service civil. Le même
dossier, selon le collectif, sera décortiqué cette semaine à l'Assemblée
populaire nationale. A propos de cette revendication centrale, les délégués
défendront auprès des députés, la nécessité de la mise en place d'un échéancier
pour l'abrogation du service civil avec mise en place de toutes les conditions
nécessaires durant cette période afin qu'il soit vidé de son contenu, au terme
de cet échéancier. Enfin et sur le plan pédagogique, les délégués s'interrogent
sur la position de la tutelle pour l'annonce de l'année blanche, étant donné
que la date butoir concernant la validation des programmes d'enseignement et la
validation des stages, fixée pour le 12 du mois en cours, a été dépassée. Le
collectif dénonce également le fait que le président de la conférence nationale
des doyens, tenue les 6 et 7 juin, n'a toujours pas signé le PV. En guise de
réaction, le collectif adressera, en début de semaine, un communiqué au
ministère de l'Enseignement supérieur, inspiré des décisions prises lors de la
conférence nationale des doyens, pour mettre fin au blocage des revendications
pédagogiques.
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Posté Le : 21/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com