Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Saïd Barkat, aaffirmé hier, en marge d'un séminaire organisé à l'hôtel Sheraton par leministère du Commerce, sur l'étiquetage des produits, que les responsables deson département ont programmé une réunion regroupant toutes les partiesconcernées par la régulation du marché de la pomme de terre. Les responsablesdu département de Barkat devaient discuter des mesures à prendre concernant laproduction, la distribution et la question des prix de la pomme de terre etsurtout de sa disponibilité. La pomme de terre fait toujours parler d'elle,avec des prix atteignant les 70 DA le kilo, sans parler des autres produitsagricoles qui suivent cette flambée telle la tomate qui est censée êtreabondante en cette période. Sollicité pour expliquer les raisons de cette flambée des prix, leministre s'est contenté de souligner que le marché est libre et que les prixrépondent au principe de l'offre et de la demande. Concernant la pomme deterre, il dira qu'elle pose en ce moment un problème. «Nous avons eu desretards pour s'approvisionner en semences de pomme de terre, au départ. Dèsqu'elles sont arrivées, nous avons eu des pluies abondantes qui n'ont pas favoriséleur développement. On a eu par la suite des conséquences sur la production»,dit le ministre. Et d'ajouter que son département a initié hier une réunionpour trouver une issue aux problèmes de la disponibilité du produit sur lemarché, de sa distribution et par conséquent aux prix élevés de la pomme deterre. Est-ce que cette réunion est en mesure de déboucher sur des solutionsrapides pour atténuer la tension et faire baisser les prix excessifs de lapomme de terre qui peuvent augmenter davantage ? D'autant plus qu'on ne parleplus aujourd'hui de spéculation et de rétention de la marchandise, maisvéritablement de problème de production. Le président de l'Associationalgérienne de protection du consommateur, Bouchekif Maamer, soulignant que lapomme de terre est un produit de base pour les Algériens, a indiqué que laflambée des prix touche tous les produits de large consommation. «Aucun produitn'est à la portée du consommateur», a-t-il fait remarquer. «Il faut une volontépolitique pour régler ce problème, l'Etat doit importer la pomme de terre pourcasser les prix et mettre fin à la spéculation», a-t-il recommandé. Lesassociations de défense du consommateur s'expliquent mal le fait que les prixdes produits agricoles soient élevés durant cette période. «Certes, il y aproblème de production pour la pomme de terre, mais comment expliquer laflambée des prix d'autres produits tels que la tomate, la courgette, lesharicots verts... ?», s'est interrogé un représentant d'une association dedéfense du consommateur. De leur côté, les commerçants de gros des fruits etlégumes prévoient une baisse du prix de la pomme de terre sur le marché àpartir de septembre prochain. Lors d'une conférence organisée hier à Alger parl'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), un mandatairedu marché des fruits et légumes a indiqué que la baisse prévue du prix de lapomme de terre sera favorisée par «une production abondante» assurée par leswilayas de l'Est du pays, précisant qu'elle sera «vendue à 30 DA/kg sur lemarché de gros». L'intervenant a évoqué un autre motif, celui de «l'éventualitéd'importation d'Europe», estimant que «le produit importé récemment del'Amérique du Nord estimé à quelque 15.000 tonnes était de mauvaise qualité parrapport au produit algérien». «Nombreux mandataires ont dû écouler le stocksurgelé pour le vendre à 33 DA sur les différents marchés de gros».Concernant les fruits et légumes en général, les commerçants ayant prispart à la conférence ont indiqué que «les prix variaient en fonction de lamarge bénéficiaire du paysan». En raison de l'excédent enregistré la saisondernière, l'UGCAA a appelé à «relancer le rôle de la chambre de commerce etd'agriculture et à envisager un échange de l'excédent de la production agricoleavec les chambres de commerce des pays voisins». De son côté, le président dela commission nationale des gérants des marchés auprès de l'UGCAA, M. RachidBouziane, a souligné «la nécessité de réaliser des marchés de proximité auniveau de tous les quartiers pour barrer la route aux commerçantsintermédiaires qui participent à la flambée des prix des fruits et légumes». 38marchés de gros de fruits et légumes sont recensés au niveau national alors queles marchés de détail se trouvent au niveau des grandes communes.
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Posté Le : 08/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com