Après avoir atteint les 30 DA, le prix du kilo de la pomme de terre a repris l'ascenseur depuis le début du mois en cours. Dans tous les marchés d'Oran, le prix de ce légume de base varie entre 45 et 50 DA. Tous les marchands rencontrés s'accordaient à expliquer que cela est dû essentiellement à la faiblesse de l'offre. Pour de plus amples précisions, nous avons pris attache avec un responsable de la chambre d'Agriculture de Mostaganem, une des wilayas qui approvisionnent les marchés d'Oran. Pour ce dernier, il s'agit effectivement de la faiblesse de l'offre, suite à une perturbation observée dans le programme de la récolte de la pomme de terre de primeur. En effet, en raison de cet étalement des récoltes, l'approvisionnement a été désorganisé d'autant que ce phénomène a été vécu dans d'autres wilayas comme celle d'Aïn Defla, où la surface consacrée à la pomme de terre a été réduite, cette année, à cause d'une maladie qui a affecté le sol. Pour la wilaya de Mostaganem où l'on compte pas moins de 5.000 ha destinés, exclusivement, à la pomme de terre, un autre problème né des restrictions de l'Etat en matière d'engrais, a fait que, cette année, le rendement à l'hectare, atteignant en temps normal 180 à 220 q, a chuté et est estimé actuellement entre 140 et 180 q/ha. Ceci s'explique en grande partie par le faible engraissement, a également souligné notre interlocuteur. Concernant le prix, notre source estime, tout en acceptant que les prix actuels soient illogiques, qu'un retour aux prix d'il y a deux ou trois ans n'est plus possible. Pour lui, le prix à la consommation doit se situer entre 25 et 30 DA, un prix qui peut assurer une légère marge bénéficiaire au producteur devant faire face à des charges qui ont également augmenté durant ces dernières années. A ce titre, il est à rappeler que pour une wilaya non productrice, le rajout de près de 5 DA de frais de transport fera que la ménagère ne peut pas payer le kilo de pomme de terre à plus de 35 DA. Toutefois, notre interlocuteur estime que cette montée des prix est purement conjoncturelle et que dans 10 à 15 jours, avec l'arrivée en force sur le marché des premières récoltes, le prix unitaire est appelé à descendre progressivement pour atteindre, à condition que les autres wilayas productrices en fassent de même, un niveau raisonnable.
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Posté Le : 12/05/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com