Algérie

Pomme de terre Un enjeu électoral '



Pomme de terre
                                    Un enjeu électoral '
Cette chère patate, qui nargue du haut de la mercuriale le pauvre consommateur, est entrée dans le débat politique pré-électoral. On en parle dans les meetings et autres conférences pour dénoncer le laisser-faire des pouvoirs publics et pour verser des larmes de crocodile sur le sort du citoyen saigné à blanc.
A un mois du prochain scrutin, les Algériens sont beaucoup plus préoccupés par les prix de la pomme de terre que par ce rendez-vous électoral. Les partis politiques ne manquent évidemment pas de jouer à fond cette carte et «dénoncent» le silence des pouvoirs publics. Le secrétaire général du RND a ainsi indiqué, lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, que la hausse des prix est due essentiellement au changement de saison, estimant que la spéculation y est pour quelque chose, les prix étant «un moyen pour accabler le consommateur». Il existe, entre autres, un «dysfonctionnement économique», les augmentations des salaire n'ayant pas été suivies d'une hausse de la production, a-t-il ajouté. Les pouvoirs publics et l'Union générale des commerçants et artisans algériens tentent de rassurer.
Le ministère de l'Agriculture a affirmé que les prix vont baisser au fur et à mesure de l'entrée sur le marché de la récolte, notamment celle de Mostaganem, qui devrait atteindre son pic saisonnier début mai. «Des quantités de pomme de terre entrent chaque jour sur le marché et les prix devraient revenir à la normale d'ici début mai, lorsque la récolte atteindra son pic saisonnier», indique un responsable au ministère, dans une déclaration à l'APS.Le ministre du Commerce avait, lui aussi, affirmé que «le prix enregistrera une baisse après l'introduction sur le marché national de la nouvelle production en mai ou juin prochains».
Pour sa part, l'Ugcca a rassuré que les prix vont baisser à partir de ce mois d'avril ! Cette hausse est expliquée essentiellement par le manque du produit, selon l'Ugcca, qui écarte toute spéculation.
Un responsable du ministère de l'Agriculture explique, quant à lui, cette hausse par les intempéries qui ont provoqué un décalage de 40 jours dans la récolte d'arrière-saison.
La persistance des intempéries, accompagnée d'importantes chutes de neige, a contraint les opérateurs publics et privés à déstocker et activer le système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) pour approvisionner le marché national pendant cette période de froid et stabiliser les prix. Mais, le décalage de la récolte d'un mois par rapport à la date habituelle (fin février), a provoqué une hausse des prix au point de créer des comportements spéculatifs chez certains commerçants et producteurs. «Cette hausse persiste parce qu'on n'est pas entré complètement dans la récolte.
Ce facteur a été intégré dans le prix du produit par certains producteurs qui approvisionnent le marché en petites quantités en attendant l'entrée massive de la récolte», commente un cadre au ministère.


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