Le prix de la pomme de terre a pratiquement doublé en l'espace de quelques jours. La pomme de terre est vendue entre 60 et 75 DA le kilo alors qu'elle était à 40 DA la semaine dernière, a-t-on constaté dans plusieurs marchés de la capitale. Les Algériens ne savent plus à quel saint se vouer. Leur porte- monnaie est soumis à rude épreuve, après les frais engendrés par l'achat des fournitures scolaires pour la rentrée des classes, voilà que la flambée des prix des fruits et légumes vient encore gâter les choses. En fait, les citoyens n'arrivent plus à joindre les deux bouts.Nous avons fait un tour dans les marchés et on a vécu avec les gens leur mal-être face à cette situation qui les oblige à revenir à la maison le couffin vide.Un sentiment de colère anime les gens dès qu'ils mettent les pieds dans le marché. Ils sont carrément outrés par l'indécence des prix. Le prix de l'indétrônable pomme de terre varie entre 60 et 75 DA, l'oignon à 60 DA et bien que l'on soit en été où la tomate est produite en grandes quantités induisant ainsi des prix bas, on la trouve sur les étals à 90 DA le kilo. La carotte et la courgette à 70 DA, les haricots à écosser à 300 DA et les haricots verts à 170 DA.Un des vendeurs nous a affirmé que tout se passe au marché de gros. Les maraîchers cèdent leurs marchandises à des prix bas mais les grossistes s'arrangent toujours pour faire flamber les prix. Notre interlocuteur nous a expliqué qu'il a eu du mal à acheter la pomme de terre au marché de gros et il n'a pu l'acquérir qu'au prix de 53 DA le kilo acculant l'absence de toute surveillance de la part du ministère du Commerce.El hadja Chabha nous a montré son couffin à moitié vide, nous disant qu'elle a payé 500 DA pour acheter la pomme de terre, des tomates et l'oignon. Quant aux fruits, elle ne les a pas acheté depuis le mois de ramadhan; les pommes locales son cédées à 160 DA, les nectarines à 280 DA et c'est vraiment trop cher. El hadj Ali pour sa part, nous a affirmé qu'il allait se contenter des légumes secs et des pâtes jusqu'à ce que les prix baissent.Les consommateurs redoutent une hausse continue des prix de la pomme de terre, surtout que ce produit est très prisé. Sachant que dans certaines régions du pays le prix de ce produit de large consommation a atteint 200 DA/kg.L'émission " Je dis économie " de la Radio Algérienne Internationale (RAI) a ouvert le débat en invitant Bachir Sraoui, président du conseil national interprofessionnel de la filière pomme de terre et Mohamed Medjber, président de la commission nationale des mandataires de marchés de gros. Les invités ont affirmé que les commerçants et les propriétaires de chambres froides sont les seuls responsables de cette hausse des prix, sachant que l'essentiel de la consommation entre août et octobre, provient de la production stockée entre mai et juillet. " Le problème actuellement c'est que la pomme de terre stockée ne passe pas par les marchés de gros et elle se vend au marché parallèle ", a expliqué le président de la commission nationale des mandataires de marchés de gros soulignant qu'il est impossible le cas échéant de contrôler son prix. Comme solution, Mohamed Medjber a préconisé à ce que les propriétaires de chambres froides vendent leur marchandise directement au niveau des marchés de gros.
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Posté Le : 16/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Sefsafi
Source : www.lemaghrebdz.com