Algérie

Polyclinique de Petit-Lac Les hémodialysés veulent une meilleure prise en charge



Depuis sonouverture, en avril 2006, le service d'hémodialyse implanté à la polycliniquede Petit-Lac a pris en charge plus de 300 insuffisants rénaux qui se présententun jour sur deux pour des séances d'hémodialyse. La création de ce service aumême titre qu'un autre à Aïn El-Turck, sur directive du ministère de la Santé,avait pour objectif de désengorger le seul service situé au CHU d'Oran et quiaccueillait des malades en provenance d'autres wilayas.En matièred'équipements, le service en question dispose de 8 générateurs, dont un estdestiné pour les cas d'urgence. Au total, 14 insuffisants rénaux sont pris encharge et répartis en deux groupes pour des séances de 4 h 30 chacune.Concernant le personnel affecté, en plus d'un médecin et d'un paramédicaldétachés du CHUO, un personnel médical, paramédical et administratif estmobilisé par le secteur sanitaire Ouest. Néanmoins, si cet acquis a permis unemeilleure prise en charge des malades, d'autres dysfonctionnements persistentcomme c'est le cas de la restauration des patients. On apprend des maladeseux-mêmes, qu'ils n'ont jamais bénéficié de repas en dépit du fait qu'ils sontconsidérés comme hospitalisés. Cela a été confirmé auprès du personnel. L'und'eux nous rappellera que l'instruction ministérielle n° 3 du 26 mars 2006stipule clairement que tous les malades hospitalisés doivent bénéficier derepas spécifiques, selon leur état de santé. Or, les hémodialysés de Petit-Lacn'ont été alimentés qu'à travers des dons et certains, vu leurs conditionssociales, se rabattent sur la... «kalantika» ! Un responsable du service nous aappris qu'il a adressé deux correspondances à la tutelle afin d'assurercorrectement la restauration des malades, mais aucune suite favorable n'a étédonnée.Concernant l'évolution de cette maladie, un praticien indique qu'en1982, la wilaya d'Oran ne disposait d'aucun générateur et tous les patientsétaient transférés en France. En 1984, le premier service d'hémodialyse a été implantéau CHUO. Pour ce qui est du statut de l'insuffisant rénal, un malade approchésur place nous dira qu'auparavant «nous étions considérés comme des handicapéset nous bénéficiions des aides de la direction de l'Action sociale estimées à3.000 dinars par mois. Mais, depuis que nous avons été répertoriés parmi lesmalades chroniques, nous ne percevons que l'aide communale de 1.000 DA parmois».Contacté surcette défaillance, le directeur du secteur sanitaire Ouest nous dira que «larestauration des malades était assurée par une association locale debienfaisance. Cette dernière s'étant retirée, la direction du secteur sanitairese penchera sur ce problème à partir de ce samedi» (aujourd'hui, ndlr).


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)