Algérie

Pollution nocturne à Tiaret



Des citoyens et des présidents des comités de quartier se posent la question sur le mutisme des autorités locales qui ne semblent pas adhérer à la mise en place de mesures adaptées pour combattre cet aléa qui ne cesse de s'accentuer à travers la ville.Les motocycles s'adonnent tous les soirs à des rodéos dans un milieu urbain déjà affecté par une pollution sonore permanente durant la journée dans un milieu urbain déjà affecté par une pollution. Si la pandémie du coronavirus est, actuellement, un sujet qui polarise la place publique à Tiaret, le phénomène de la pollution sonore nocturne se veut un trouble fortement décrié par la population. Ainsi, plusieurs citoyens, notamment des présidents des comités des quartiers, se posent la question sur le mutisme de l'autorité publique qui ne semble pas adhérer à la mise en place de mesures adaptées pour combattre cet aléa qui ne cesse de s'accentuer à travers les coins et recoins de la ville.
Provoquée par de nombreux motocycles "diminués" de pots d'échappement, infestant ainsi l'environnement local choquant à la quiétude du citoyen, une telle agression ne semble produire aucune retenue sur les agitateurs qui ne sont jamais inquiétés ou, du moins, rappelés à l'ordre par les services concernés. Sans port de casque et sans assurance, ces "motards" nocturnes se permettent, en fouteurs de trouble, d'attenter à la sérénité des populations, jusqu'à des heures très avancées de la nuit, alors que les lois sont claires, comme le décret gouvernemental de 1993 ou la loi sur l'environnement de juillet 2003 qui impose une étude d'impact sur les bruits nocturnes et les mesures qui devaient s'en suivre.
Cependant, les nombreux citoyens qui nous ont contactés expriment leur indignation quant à cette situation qui ne fait que s'amplifier davantage. "Il ne passe pas une soirée où nous sommes épargnés par des provocations nocturnes de ces jeunes qui s'adonnent à ces adversités mécaniques qui nous privent de notre quiétude après une journée de travail qui demande le repos et la récupération", se lamente l'un de nos interlocuteurs qui n'a pas manqué de souligner avoir été tiré de son sommeil à plusieurs reprises et, parfois, à des heures indues de la nuit.
Un autre citoyen intervient pour nous affirmer avoir plusieurs fois tiré vainement la sonnette d'alarme, par voie de correspondances ou directement, auprès de qui de droit, évoquant la loi. Néanmoins, on ne peut parler uniquement de ces motocyclistes délinquants pour situer les nuisances sonores qui rendent infernale la vie du citoyen sans ouvrir une parenthèse sur ces vendeurs ambulants de tous bords, marchands de légumes, de tissus et de détergents qui sillonnent les rues sans lever la main de la manette de klaxon.
Ces derniers font parfois recours à l'usage immodéré de mégaphones sans se soucier des autres. Par ailleurs, on se pose une série d'interrogations quant à l'idée de voir les pouvoirs publics se pencher un jour sur ce phénomène dont les conséquences sont aussi flexibles, voire sujettes à l'irritabilité, la dépression, les insomnies.

SALEM REMANE


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