L'utilisation d'outils de pêche prohibés, de la pêche illicite et de la mauvaise gestion des déchets demeurent les principales causes de la dégradation du milieu marin.
L'activité de la pêche nuit-elle à l'environnement marin ' Comment réduire la pollution générée par la pêche ' Telles sont les principales questions pertinentes qui ont été débattues lors d'une journée de sensibilisation organisée à l'hôtel Ziri, conjointement par la Chambre de pêche de Tlemcen et l'Ecole de formation technique de pêche et d'aquaculture de Béni Saf, à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement. Devant un parterre composé principalement de pêcheurs, les conférenciers, qui se sont relayés pour débattre des dangers qui menacent sérieusement l'environnement marin, tout en illustrant leur intervention par des données alarmantes (chaque année les déchets tuent jusqu'à un million d'oiseaux marins et 100000 tortues et mammifères marins, la destruction des herbiers marins'), s'accordent à dire que la pêche a sa part de responsabilité dans la dégradation du milieu marin à cause de l'utilisation d'outils de pêche prohibés, de la pêche illicite et de la mauvaise gestion des déchets.« Il y a peu, dira Mme Labdellaoui, directrice de l'EFTPA de Béni Saf, on pensait que c'était un phénomène surtout côtier. Mais, en réalité, les grandes profondeurs ne sont pas épargnées. Les déchets sont en effet transportés par les courants océaniques et terminent leurs parcours dans des zones où ils s'accumulent et constituent de véritables décharges sous-marines ». Abondant dans le même sens, le représentant du MPRH, M.Hacène Farouk, explique que les déchets en plastique constituent l'essentiel de ces macros déchets. Ces derniers sont constitués principalement d'emballages (sacs, bouteilles, emballages divers).Massacre de l'écosystèmeLes objets en verre (bouteilles, flacons), en métal (canettes de boissons...), les tissus, les objets en cuir ou en caoutchouc viennent ensuite. Ces déchets participent d'une manière directe au massacre de l'écosystème, des planctons, des fruits de mer, des algues et autres espèces sous-marines. De jeunes pêcheurs, fortement sensibilisés à l'environnement marin, mettent en cause, aussi, les responsables de certains navires à qui il arrive d'abandonner d'importantes quantités d'huiles toxiques et de goudron en pleine mer.A ce sujet, M.Fliti, directeur de la Chambre de pêche locale, indiqua que « constituant une fine pellicule sur la surface de l'eau, ces particules empêchent la pénétration des rayons du soleil nécessaires à la photosynthèse, donc à la production d'oxygène, avant de s'échouer, sous forme de boulettes, sur les plages ». Par ailleurs, ce dernier informa l'assistance qu'en Méditerranée, plus de 100 débris à l'hectare sont observés à 1000 mètres de profondeur. Les densités maximales se rencontrent près des grandes villes où elles peuvent être supérieures à 1500 débris à l'hectare mais également plus au large puisqu'elles peuvent atteindre jusqu'à 500 déchets par hectare dans certaines zones à 2000 mètres de profondeur.Pour leur part, M.Chergui et M.Kribi développèrent les notions en relation avec la chaîne alimentaire, l'équilibre des écosystèmes, ainsi que les avantages que représente la pêche artisanale avant que ne soit présenté en détail l'ancrage règlementaire international et national lié à la protection de l'environnement marin par Mme Meniri de l'EFTPA de Béni Saf.
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Posté Le : 08/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : O. E. B.
Source : www.elwatan.com