Pollution en Algérie

8% seulement des huiles usagées sont récupérées Un séminaire international sur les huiles usagées a été organisé avant-hier à Alger par Total Lubrifiants Algérie et la déclaration la plus accrochante est sans doute celle annonçant que 8% seulement des huiles usagées sont récupérées... Cet évènement, qui s’est déroulé sous le patronage du ministre algérien de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Chérif Rahmani, a été mis à profit par les dirigeants de Total lubrifiants afin d’apporter leur contribution à la lutte contre la pollution en Algérie. Les différentes interventions ont tourné, la plupart, autour de la collecte et du recyclage des huiles usagées. Les experts de Total ont évoqué, ainsi, l’expérience européenne qui, d’après eux, peut être facilement transposée dans notre pays. Quant à Mme Dalila Boudjemaa, directrice centrale auprès du ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, elle a axé sa communication sur le dispositif législatif qui met en garde les pollueurs en prévoyant notamment des peines d’amendes et même des peines de prison pouvant aller jusqu’à 8 ans de prison ferme pour les récidivistes. On apprendra, au cours de cette rencontre, que seule Naftal collecte actuellement les huiles usagées auprès de ses stations-service. Et pour démontrer l’ampleur de la tâche et l’intérêt de ce créneau, un intervenant fera remarquer que 8% seulement des huiles usagées étaient récupérées. Un décret incitatif serait même actuellement en cours de préparation. La représentante du ministère de l’Environnement signalera, par ailleurs, l’existence en Algérie d’un fonds pour l’environnement et la dépollution qui pourrait éventuellement financer les activités destinées à la collecte des huiles usagées. Enfin, il faudra noter qu’un litre d’huile usagée peut polluer jusqu’à un million de litres d’eau. D’où le danger...