Algérie

Pollution au Port d?Alger



Les déversements d?hydrocarbures maîtrisés Nous sommes en train de procéder par sondage pour déterminer l?origine de la fuite, mais nous avons pris des dispositions depuis le début, c?est-à-dire depuis le 16 avril pour circonscrire les hydrocarbures », nous a déclaré hier au téléphone le directeur de la communication de Naftal, Djamel Cherdoud. Interrogé sur le danger que représente cette fuite dont l?origine n?a pas encore été déterminée, le responsable a écarté toute incidence sur l?usine de dessalement de l?eau de mer du Hamma, éloignée de la zone et qui pompe l?eau au large et à une grande profondeur. La fuite qui a débuté il y a 5 jours est circonscrite au moyen d?un triple barrage flottant, selon le responsable de la communication qui a précisé que tous les moyens du groupe Sonatrach ont été mobilisés pour procéder à l?écrémage grâce à un produit dispersant biodégradable. Les sociétés spécialisées en extraction comme la STH de Béjaïa ont été mobilisées ainsi que l?ensemble des services portuaires, y compris la Protection civile. La surface touchée a été réduite depuis le 16 avril et elle est actuellement de quelques dizaines de mètres carrés, selon le responsable de la communication de Naftal. Concernant l?origine de la fuite, aucune réponse n?était disponible hier en fin de journée. Mais toujours est-il que la zone est traversée par plusieurs canalisations qui appartiennent à plusieurs opérateurs, en plus du réseau d?assainissement avec les collecteurs des eaux usées. En début de soirée, nous avons pu contacter un responsable de Naftal qui nous a indiqué à propos de l?origine de la fuite d?hydrocarbures : « Pour l?instant, nous avons des pistes, nous sommes en train d?y travailler, car il y a plusieurs canalisations. » Nous avons pris les devants en mettant des gens en permanence (24h/24). La recherche s?effectue par sondage grâce aux moyens d?analyse de deux entreprises du secteur, selon ce même responsable. Il faut savoir que sur le lieu de la fuite, il y a plusieurs canalisations qui appartiennent à plusieurs entreprises et ces canalisations sont disposées dans des caniveaux, selon la même source. La fuite est constituée de plaques d?hydrocarbures qui sortent régulièrement à la surface du bassin situé sur le quai 31 où est effectué le soutage (ravitaillement en carburant). Les flaques sortent des regards. La mise en place de trois barrages flottants a permis de contenir la flaque sur une petite surface. En plus du produit biodégradable qui est utilisé, des pompes spéciales sont en train d?aspirer les hydrocarbures rejetés. Les moyens des entreprises du secteur, du Port d?Alger et de la Protection civile sont mis à contribution, selon la même source. Concernant une menace éventuelle sur l?usine de dessalement de l?eau de mer située à côté, le responsable de Naftal écarte tout danger. « Il n?y a aucune menace », nous a-t-il déclaré en précisant que la pollution est circonscrite à un espace équivalent à deux chambres en angle droit sur le bassin qui est protégé contre les vagues et le vent. La station de dessalement est loin, matériellement et techniquement, il ne peut y avoir de danger, c?est une petite pollution et les hydrocarbures sont toujours en surface alors que l?eau est pompée au large et à une grande profondeur, nous a précisé le même responsable. Selon une source d?AEC, l?usine de dessalement continue de fonctionner normalement, car elle n?est pas touchée par ce problème. Si les explications des responsables de Naftal rassurent sur la situation et sur l?alimentation en eau à partir de la station de dessalement de l?eau de mer, il reste que ce type d?incident devrait faire réfléchir sur la maintenance des équipements sensibles du port d?Alger, comme les canalisations d?hydrocarbures et de bitume. La menace qui provient des fuites d?hydrocarbures ou des produits rejetés concerne aussi bien les fonds marins que la proximité de l?usine de dessalement de l?eau de mer qui alimente la capitale.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)