Le Premier ministre répondra, aujourd'hui, aux questions que lui ont
adressées les députés à l'issue de la présentation de la déclaration de la
politique générale du gouvernement.
Plusieurs questions ont été soulevées par des parlementaires issus de
différentes formations politiques, lors du débat en session plénière de l'APN.
Les parlementaires ont réclamé «un droit de regard» sur la gestion des finances
publiques, à travers notamment le contrôle des dépenses du budget.
Un député s'est interrogé sur «le
retard qu'accuse le gouvernement pour présenter la loi du règlement
budgétaire». «L'importance du budget consacré au programme 2010-2014 (286
milliards de dollars) nécessite la mise en place de mécanismes supplémentaires
de contrôle des dépenses publiques», ont estimé les députés qui ont regretté
que «l'action de la Cour des comptes est gelée depuis plusieurs années.» De son
côté, un député indépendant a interpellé le Premier ministre sur l'instruction
émise par ce dernier promettant d'associer les députés dans la gestion locale.
Il a affirmé que «cette instruction n'a jamais été appliquée par les walis».
«Nous n'avons pas un droit de contrôle. Nous voulons être associés à la gestion
locale», a-t-il revendiqué.
D'autres députés ont estimé que
la déclaration de politique générale «a été formulée dans un rapport résumé,
qui aurait mérité d'être complété par un autre rapport financier». Les
interventions des parlementaires ont porté aussi sur la lutte contre la
corruption, ainsi que sur le retard dans l'exécution de certains projets».
«Un tiers du montant consacré au
programme 2010-2014 sera affecté à la réévaluation d'anciens projets», a
observé un autre député comme pour mettre en relief les lourds surcoûts induits
par ces retards.
En revanche, d'autres députés ont
salué les performances économiques du gouvernement, citant les exemples «du
paiement par anticipation de la dette externe, le placement des fonds de
réserves de changes, la diminution du taux de chômage et la hausse du taux de
croissance hors hydrocarbures».
Un député cite un dernier rapport
du FMI «qui, dit-il, a classé l'Algérie parmi les premiers pays arabes et
africains qui ont enregistré des avancées». Il a réclamé, en revanche, un plan
de relance des investissements, notamment dans les secteurs productifs et un
meilleur suivi des projets.
D'autres élus ont appelé à
l'ouverture du dialogue et l'implication du peuple dans les décisions qui le
concernent. Le député du RCD, M. Khendek, avait déclaré pour sa part que «la
réussite et le développement sont conditionnés par la participation effective
du citoyen».
M. Belabbes, du même parti, a
appelé à «l'ouverture d'un dialogue sur les programmes économiques avant leur
présentation devant le Parlement». Il a estimé «que comparativement à des pays
voisins, la politique économique algérienne est moins performante et moins
attrayante aux investissements étrangers».
Le député du PT, Mourad Mansour,
a quant à lui, passé en revue les différents problèmes que vit l'université
algérienne en critiquant notamment le système LMD. Sur le plan de la liberté de
la presse, le député Cherrar du FLN a plaidé pour l'ouverture du secteur de
l'audiovisuel. Les députés du RCD ont relevé «un recul en matière de libertés
individuelles et syndicales», appelant à la levée de l'état d'urgence. Le
respect du droit des travailleurs à la grève et des libertés syndicales a été
fortement réclamé par les parlementaires.
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Posté Le : 31/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amine L
Source : www.lequotidien-oran.com