Politique extérieure constante

Les menaces ne sont plus seulement stratégiques et juste définies pour structurer la pensée sécuritaire mais elles sont réelles et constituent des dangers quotidiens. Les menaces malheureusement ne font pas l'objet de profondes convergences dans l'analyse de leurs sources comme elles ne font pas non plus l'objet de convergences dans l'identification des composantes de la parade dont la globalité est tout de même reconnue par la majorité des pays, dont les grandes puissances. Pour ceux qui connaissent bien notre politique extérieure, celle que met en ?uvre notre diplomatie, il est irrationnel de croire un seul instant que l'Algérie serait susceptible, comme Etat, d'accepter ou seulement de tolérer qu'existe le risque de nous voir frapper de l'interdiction de choisir et poursuivre notre destinée dans une totale autonomie, à la fois sur tous les plans, politique interne, politique externe, défense et sécurité. La preuve, la majorité des pays reconnaissaient le bien-fondé de la réponse algérienne aux terroristes basée sur la détermination, la rapidité, l'efficacité et surtout la prise de décision dans le cadre d'un total exercice de sa souveraineté nationale.Ils reconnaissent tous le professionnalisme de l'armée qui a doté ses forces spéciales de la capacité à neutraliser les terroristes tout en libérant la plus grande majorité des otages. Volonté à agir et capacité à prendre l'initiative dans un contexte très complexe où les terroristes prenaient en otages des centaines de personnes. Ces pays , pratiquement tous , dont les grandes puissances, avaient condamné celle-ci et montré leur compréhension pour la légitimité de défense de l'Algérie qui s'est traduite par une neutralisation de tous les terroristes preneurs d'otage. L'attachement viscéral de l'Algérie à la préservation de sa souveraineté est connu et respecté dans le monde. Cet attachement est un des fondements prioritaires non négociables qui définissent l'étendue des marges de man?uvre et balisent l'action de notre diplomatie. Il est donc ainsi connu quelles concessions ne pourraient jamais être consenties par l'Algérie car tous ces critères seront scrupuleusement respectés. L'Algérie ne cherche à convaincre aucun Etat y compris les grandes puissances et même certains pays arabes que nous n'allons pas forcément dans la direction qu'ils voudraient nous voir emprunter, car elle s'exprime publiquement, elle est transparente en ce qui concerne l'immuabilité des principes qui fondent sa diplomatie et sa doctrine militaire, assure la cohérence entre sa politique extérieure et sa défense, s'engage dans la médiation pour mettre fin à des conflits qui menacent la sécurité et la paix internationales. Elle a toujours soutenu qu'une solution politique est préférable à une solution militaire, a toujours défendu le principe de la recherche de la réconciliation nationale au sein d'un pays en proie à des troubles internes et au dialogue entre Etats entrés en belligérance, car la réconciliation garantit une paix durable tandis que la guerre, c'est-à-dire les interventions militaires ne ramènent pas véritablement la paix, mais une paix armée qui ne durera que le temps de la durée de la présence militaire des forces qui sont intervenues. Les troubles reprendront dès le départ des forces étrangères occupantes.