Politique étrangère

La diplomatie algérienne marque, depuis plusieurs années, des points et sa sagesse contraste avec l'agitation désordonnée d'une turbulence internationale de plus en plus déchirante. L'Algérie a toujours démontré sa solidarité avec les autres peuples, et demeure déterminée à soutenir les causes nobles et justes dans le monde, la Palestine et le Sahara occidental en particulier. Elle a également découvert, dans l'épreuve de la tragédie nationale, qu'elle ne devrait compter que sur ellem ême et sur ses propres moyens. Dans sa très grande majorité, le monde dit " civilisé " a assisté, sans réaction et souvent même sans compassion, au martyre vécu par la nation algérienne qui était seule face à l'hydre du terrorisme, devenu aujourd'hui une préoccupation et une inquiétude pour tout le monde. Plus que jamais, l'Algérie continue à combattre et à dénoncer ce phénomène qui n'épargne aucun pays, aucune nation et aucune religion. La diplomatie internationale avec la plus grande constance a inscrit son action internationale dans ce processus de lutte contre le terrorisme, pour la paix dans le monde, pour un ordre économique mondial équitable et pour des relations internationales qui ne souffrent d'aucune hégémonie. Cette action permanente constitue le prolongement des choix internes du pays. C'est vers cette direction que la politique étrangère s'est toujours orientée dans ses relations avec les pays de son environnement immédiat, avec les pays arabes et africains et ceux d'Asie et d'Amérique latine, basée sur le renforcement de ses liens avec l'ensemble des pays du Tiers-monde. L'Algérie milite aussi et depuis très longtemps pour le renforcement du système des Nations unies en raison de ses insuffisances actuelles. Dans ce registre, la politique étrangère du pays n'a jamais été marquée par les improvisations et les attitudes dictées par des considérations de prestige. Elle demeure depuis la Révolution de Novembre 54 attachée à un corps de principe solidement assis sur des options internes claires : la projection de sa politique interne, ellem ême tournée vers l'édification de l'Etat de droit stable et économiquement prospère comme l'atteste le contenu de la Constitution amendée. En effet, puisant son inspiration dans ses options fondamentales et sa vocations tiers-mondiste, la politique militante de l'Algérie sur la scène internationale s'articule autour des principes et objectifs qu'elle a toujours eus pour vocation : défendre l'indépendance nationale, restauration de l'identité nationale, refus de toute ingérence, élimination des bases militaires étrangères, rejet de la politique des alliances et des pactes militaires, solidarité militante avec les forces démocratiques et progressistes, participation active au combat contre le sous-développement, la pauvreté, la domination et l'exploitation économique étrangè- res. Dans le contexte régional et international actuel, le rôle de la diplomatie algé- rienne est important. Elle se trouve partout pour dire son mot et prendre des engagements qui vont dans le sens de la paix. L'Algérie a, toujours, eu comme principe de base de ses relations extérieures, de ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures des pays. Les peuples et les dirigeants concernés sont suffisamment conscients de la nature des enjeux et des défis qui se posent à eux en ce qui concerne, notamment, la paix et la sécurité internationales. Dans ce contexte, l'ONU a toujours été pour l'Algérie un immense acquis pour l'humanité. Elle doit être réhabilitée, consolidée, réformée, pour tenir compte des nouveaux contextes du monde et des insuffisances qui sont relev ées. L'Algérie a de tout temps soutenu que le rôle des Nations unies doit reposer sur la volonté de ses membres, librement et démocratiquement exprimée, ainsi que sur des moyens conséquents qui doivent être mis à sa disposition pour réduire toutes les disparit és qui entravent la mise en œuvre et le respect de ses textes fondamentaux et ses résolutions.