Algérie

Politique du médicament : Tayeb Louh défend le générique



Pour Tayeb Louh, le « bon choix » est fait. La promotion de la consommation du médicament générique est dans l?intérêt national. Présidant, jeudi à Alger, une rencontre des directeurs des caisses de la sécurité sociale Cnas et Casnos, le ministre du Travail, de l?Emploi et de la Sécurité sociale a insisté sur la nécessité d?appliquer « avec rigueur » la politique de consommation du générique, mettant en garde ceux qui cherchent, d?après lui, à y faire barrage. « Nous allons faire face par tous les moyens légitimes à tous ceux qui veulent défendre d?autres intérêts ou d?autres laboratoires pour imposer des produits à des prix élevés qui vont contre l?intérêt national », a-t-il souligné en marge de cette rencontre. « Je m?exprime de manière officielle et j?assume toute la responsabilité de mes propos », a-t-il précisé. M. Louh estime que les opposants à la politique promotionnelle du générique ne désirent pas que le marché algérien s?ouvre à d?autres laboratoires pharmaceutiques. Il s?est demandé, dans ce sillage, pourquoi doit-on continuer à importer les princeps qui sont chers alors que l?on peut acheter le générique à moindre coût et aux effets thérapeutiques semblables. Pour étayer ses propos, M. Louh souligne que cette politique a déjà porté ses fruits dans des pays développés comme l?Espagne, le Japon, l?Australie et les Etats-Unis d?Amérique. L?encouragement de la consommation du générique par l?application du tarif de référence de remboursement va, selon lui, améliorer l?accessibilité des assurés sociaux et leurs ayants droit aux médicaments. Cela va également contribuer, atteste le ministre, à baisser « sensiblement » les prix du médicament, y compris les princeps. Plus de 100 médicaments ont déjà connu, d?après lui, une baisse parfois spectaculaire de leur prix. Le gouvernement vise également par cette politique pharmaceutique à maîtriser la dépense du médicament en matière d?assurance maladie qui s?est élevée en 2007 à plus 64 milliards de dinars, soit plus de 45% des dépenses globales de santé de la sécurité sociale (141 milliards de dinars en 2007). Ainsi, la nouvelle politique du remboursement du médicament prévoit l?élargissement du nombre de médicaments soumis aux tarifs de référence, passant de 116 DCI (1000 marques) à 295 DCI (2156 marques). Cela en plus de l?actualisation de la liste des médicaments remboursables, passant de 1134 DCI à 1199 DCI. Dans la nouvelle liste des médicaments remboursables, il y a 34 DCI qui sont destinées aux traitements des maladies chroniques dont 4 pour le diabète qui fait des ravages en Algérie. Plus de 8% de la population algérienne âgée de 30 ans et plus est atteinte par cette maladie incurable, ce qui représente entre 1 à 3 millions de personnes, selon les récentes estimations de la Société algérienne de la diabétologie.


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