Algérie

Politique de développement sanitaire dans les pays africains


La recherche, le parent pauvre de la santé Peu de pays d?Afrique affectent suffisamment de ressources à la recherche en santé, a déclaré l?officier de liaison de l?OMS à l?ouverture des travaux de la journée d?étude nationale sur la recherche pour la santé organisée par le ministère de la Santé, jeudi à l?Institut Pasteur d?Algérie. « La migration à grande échelle des chercheurs travaillant dans le domaine de la santé vers les pays développés a eu un impact négatif sur la quantité et la qualité de la recherche en santé », a-t-il déclaré. A l?échelle mondiale, précise-t-il, 10% seulement des ressources consacrées à la recherche en santé sont destinés à résoudre les problèmes de santé de 90% de la population. La plupart des pays africains ne disposent pas de systèmes nationaux de recherche en santé ni de politiques appropriées ou d?institutions destinées à formuler des programmes nationaux de recherche, a-t-il soutenu, ajoutant que « les comités scientifiques et les comités d?éthique ne fonctionnent pas correctement ». Le Pr Dekkar a également affirmé que « les projets de recherche sont conçus et mis en ?uvre sans la participation des responsables politiques, des décideurs et des praticiens », précisant que « le lien entre la recherche, la définition des orientations politiques et la prise de décision est faible ». Le Pr Dekkar a cité les différents choix stratégiques sur la recherche et la santé en Afrique, à savoir la Déclaration de Mexico en novembre 2004, les recommandations du Sommet de Mexico en mai 2005, les recommandations d?Abuja (Nigeria) et Accra (Ghana) en 2006, le Programme d?action de la région africaine à Addis-Abeba (Ethiopie) en août 2006 en attendant les résultats de la Conférence ministérielle africaine d?Alger en juin 2008 et le Sommet de Bamako (Mali) en novembre de la même année. Par ailleurs, il a affirmé que la Déclaration d?Alger qui sanctionnera la conférence ministérielle africaine, prévue en juin 2008 à Alger, doit aboutir à la création d?un observatoire africain de la recherche pour la santé, en signalant que la conférence ministérielle africaine d?Alger vise à renouveler les engagements en vue de renforcer la production des connaissances et d?en réduire le déficit pour améliorer le développement sanitaire et l?équité en santé en Afrique. Elle entend également, a-t-il ajouté, renforcer l?usage de données factuelles dans l?élaboration des politiques et la prise de décision dans le domaine de la santé et développer la recherche dans le domaine des maladies qui touchent l?Afrique et qui sont négligées parce que non rentables financièrement. Le Pr Dekkar a par ailleurs souligné que la région africaine a « le fardeau le plus élevé de la maladie et l?espérance de vie y est de 47 ans, la plus basse du monde, en raison de la faiblesse des systèmes de santé et des performances limitées au plan socioéconomique ». Selon le Pr Dekkar, le budget de la santé reste faible et ne représente que 8% du budget national des pays africains qui sert aux dépenses de fonctionnement des services de soin et peu aux activités de prévention et à la promotion de la santé.
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