Algérie

Politique algérienne de voisinage, stabilité régionale et sécurité collective



Politique algérienne de voisinage, stabilité régionale et sécurité collective
Quatre principes immuables fondent la politique algé- rienne de voisinage. L'Intégrité territoriale, l'Unité nationale, la Souveraineté nationale et bien sûr la Sécurité collective. Autant la diplomatie que la défense nationale sont investies de cette quadruple mission. C'est le mandat qu'a confié le pré- sident de la République à la diplomatie et à la défense nationale dans le cadre de ses missions constitutionnelles. Depuis bien longtemps, l'Algérie a fait du bon voisinage avec les pays limitrophes, l'une de ses préoccupations prioritaires. Elle, qui a défini le caractère transfrontière du terrorisme, applique la même grille de lecture aux implications nées des conflits internes dans les pays voisins. L'instabilité durable dans un pays crée un climat régional pourri sur le plan de la sécurité. Tous les facteurs de sécurité dus aux conflits internes sont transfrontières et vice versa. L'insécurité pour les populations, l'instabilité pour les pays voisins qui accueillent les populations qui fuient la misère et qui estiment qu'elles doivent échapper aux massacres. L'Algérie appré- hendait le conflit dans le Nord du Mali, et ce, depuis longtemps déjà. Avant que le terrorisme ne tente de s'y créer un sanctuaire. Ce type de conflit ne doit pour l'Algérie, trouver une solution que dans le cadre du dialogue. C'est ainsi qu'à chaque étape du conflit, l'Algérie est sollicitée pour en stopper le cours. Elle le fait si bien que le conflit n'a pas connu des escalades de la violence et de l'augmentation de l'intensité.L'Algérie estime que les conflits internes doivent trouver une solution par le dialogue car toute " paix " obtenue par la pression militaire est précaire et est portée vers sa rupture dès que cesse cette pression et que les troupes se soient retirées. L'incertitude sur l'avenir de la région devient une réalité dès qu'intervient une puissance extérieure. Les interventions militaires qui se sont imposées dans les pays africains, les pays arabes, les pays musulmans, n'ont été ni légales, ni légitimes et de plus, elles enfoncent les pays ciblés dans des guerres civiles, détruisent l'économie et les infrastructures, désorganisent les vies en cité, démoralisent les populations et provoquent la haine envers les intervenants en renforçant leur désir de vengeance, ce qui accroît leurs vulnérabilités face aux recruteurs dans les rangs terroristes. L'Algérie estime que la stabilité internationale, régionale plus particulièrement, dans la région sahélo-saharienne, maghrébine, africaine, arabe est une exigence stratégique, qui a besoin d'une durée. Elle mobilise pour cela toutes ses potentialit és diplomatiques et militaires, mais surtout diplomatiques. Elle resserre les liens sur le plan interne ,car une nation ne tire sa force que d'une cohésion interne et parfaite. En atteignant la vitesse de croisière dans le champ de la démocratisation, en consensualisant la révision de la Constitution, après la sortie des violences cumul ées de la décennie noire, l'Algérie sait que cette vitesse ne pourrait être consolidée qu'avec la réunion des conditions d'une stabilisation de notre espace régional auquel elle est partie prenante. Comment établir une stabilité collective si au moins un des membres est au bord d'une déstabilisation pouvant s'accompagner d'un chaos dévastateur ' L'Algérie est arrivée à maîtriser les variables des déstabilisations, même à bien connaître ce milieu. En se libé- rant des instabilités, par l'action politique qui permet de réintégrer les partis légaux dans le champ politique, elle s'attelle maintenant à se libérer des insécurités. Pourquoi des insécurités ' Parce que d'une part, lorsque la stabilité revient, toutes les autres formes de violence et d'incivilité qui lui étaient conséquentes doivent dispara ître pour qu'elles ne se reconstituent pas en menace, d'autre part, les insécurités de part et d'autre des frontières entrent en conjonction et élargissent le cercle des pays en proie à de telles menaces. Elle estime également qu'il faudrait combattre le commerce de contrebande qui augmente la circulation des armes légères, celles qui renforcent la violence et le terrorisme. Les Etats doivent lutter contre la prolifération des armes. L'Algérie ne cherche pas à s'imposer comme puissance régionale mais cherche plutôt à faire de la région une puissance capable de régler les problèmes internes à cette région. Avec une gestion par décision collégiale, ce qui sied bien à l'option algérienne d'une multipolarité du monde.




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