Panique à bord ! La police politique algérienne ne sait plus où se donner de la tête ! Reprise des manifestations populaires, connivences des raisons d'Etat ( notamment, celle d'une France incapable de se libérer de son passé colonial et celle d'une junte militaire porteuse du syndrome de colonisé) démasquées, révélations fracassantes sur les tortures subies par des détenus d'opinion dans le tristement célèbre centre « Antar », l'actuel siège de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), situé à Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger et que la DGSI risque de laisser pour s'installer dans le nouveau siège construit à Douera, histoire de permettre à la couleuvre du changement de changer de peau avant de nous la faire avaler?Face à ce vent de panique, la police politique n'a pas trouvé mieux que de mobiliser ses sbires, ses cellules dormantes et ses aboyeurs. Lors des dernières manifestations, des agents infiltrés scandaient des slogans appelant à la violence et d'autres slogans faits pour favoriser les bipolarisations idéologiques aliénantes et sterilisantes.
Ils portaient aussi des pancartes où étaient étalés les germes de la division. À Oran, après un vendredi où la répression n'a pas empêché les citoyens de manifester pacifiquement, un jeune YouTubeur a été retrouvé mort sur une plage après une absence signalée de quelques jours. Cet assassinat qui vise la jeunesse que le régime militaire estime trop connectée pour être contrôlée, rappelle ceux de la guerre contre les civils des années 1990 où des jeunes détenus, torturés et assassinés étaient jetés dans les rues, sous couvert de « x ».
Le lendemain, le service psychologie du DRS qui s'occupait des médias nous sortait la rengaine de l'attentat terroriste. Ainsi, après avoir été humiliés et tués, les pauvres victimes subissaient un autre assassinat, celui de la désinformation médiatique. Il n'est pas possible, non plus, de se remémorer toutes ces atrocités sans penser à la fameuse théorie du « terrorisme pédagogique » décortiquée par le journaliste Saïd Mekbel dans ses entretiens avec Monika Borgmann, contenus dans un livre intitulé « Saïd Mekbel : une mort à la lettre », avant qu'il n'en soit la victime désignée par les services DRS du général Tewfik.
Cette théorie a fait beaucoup d'autres victimes, comme le dramaturge Abdelkader Alloula et le chanteur Cheb Hasni, Oran s' en souvient ! À Ouargla, la police politique s'est adonnée à l'une de ses pratiques favorites : jeter des jeunes deseuvrés dans la gueule de l'émeute ! Des manipulations semblables, la Kabylie et le M'Zab ont en connu des plus meurtrières. Seulement, cette fois-ci, la police politique cherche à faire sortir le peuple algérien de sa Silmiya pour pouvoir justifier une répression généralisée qui pourrait permettre à la junte militaire d'imposer au pays une situation d'exception. La feuille de route du régime n'est pas qu'electiraliste. Elle vise, en premier lieu à assassiner la Silmiya, à anéantir l'espoir de voir le peuple mettre le pays dans le sens de s'offrir un nouveau projet historique. Suicidaire est cette feuille de route qui veut maintenir un régime moribond !
Et puis, dans toute cette confusion pullulent des « intellos », des donneurs de leçons qui infantilisent un peuple qui a décrété que » Moukhabarate irhâbiyya » ( la police politique algérienne est une organisation terroriste !). La tête bien faite et la cervelle formatée au discours des officines, ils se la jouent un peu trop en ventant les vertus des services de renseignement, à défaut de pouvoir afficher leur allégeance à la police politique. Evidemment, le but recherché de toutes ces « sorties », c'est de semer la confusion les deux. Pour leur griller la politesse, il est nécessaire de mettre les points sur les « i ».
Alors, Mesdames et Messieurs les « intellos » :
Les services de renseignement sont structurés au sein d'un Etat souverain qui tire sa force de la légitimité populaire.
La police politique est une organisation mafieuse qui tient en otage les institutions de l'Etat.
Les services de renseignement protègent les citoyens et le pays.
La police politique contrôle les citoyens et permet à ses patrons de dilapider le pays.
Les services de renseignement fournissent les informations de sécurité nécessaires aux décideurs politiques pour protéger les intérêts du pays.
La police politique pervertit le processus de décision politique en en faisant l'un de ses attributs.
Les services de renseignement agissent sous le contrôle du politique.
La police politique contrôle le politique.
L'administration des services de renseignement est structurée dans le cadre de la légalité constitutionnelle.
La police politique a une administration qui échappe à la légalité.
Les services de renseignement appartiennent à l'Etat.
La police politique est une mafia qui peut s'approprier l'Etat.
Les services de renseignement sont nécessaires à la sécurité du pays.
La police politique est une organisation criminelle dont il faut libérer le pays.
En Algérie, la police politique détient une « machine de mort » constituée de tueurs, de manipulateurs politico-médiatiques, de prédateurs économiques, de juristes auteurs de liberticides, d'indicateurs de tout acabit, de tortionnaires, de centres de détention , de torture et de liquidation. À défaut de dissoudre la police politique, cette dernière est en mesure d'organiser la mise à mort du pays. Celles et ceux qui dédouanent la police politique de ces crimes contre l'humanité en la confondant avec ce que représentent les services de renseignement s sont, dans le mieux des cas, des analphabètes politiques et, dans la pire des situations, des résidus de ses fausses couches.
Hacène LOUCIF.
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Posté Le : 03/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hacene Loucif
Source : www.lequotidienalgerie.org