Algérie - Revue de Presse

Polémique : Le foot algérien a-t-il besoin de quotas sur les joueurs étrangers '



La Fédération algérienne de football voudrait limiter la présence de joueurs étrangers dans les équipes de division une : Obliger les clubs à n'en recruter que deux sous contrat et n'en faire jouer qu'un seul à chaque match. Si la nouvelle réglementation est approuvée, elle s'appliquera dès le prochain championnat qui débutera le 6 août.  Oui : « C'est une très bonne chose car la plupart des joueurs étrangers comprendre : joueurs africains- n'apportent rien au football algérien, argumente un journaliste sportif. Normalement, les clubs doivent recruter des professionnels qui jouent déjà à l'étranger. or, les vrais internationaux africains partent dans les pays du Golfe, ou en Tunisie, la meilleure porte pour accéder aux clubs européens. L'Algérie, elle, récupère les joueurs médiocres. Sur dix joueurs étrangers, plus de huit sont entrés avec des documents falsifiés ! » De toute manière, de l'avis de plusieurs professionnels, très peu de clubs peuvent se payer des joueurs étrangers. « Il faut compter entre 300 000 et 1 million de dollars pour un bon joueur, explique un autre journaliste. Ce qui représente le budget d'un club algérien pour toute la saison ! De manière générale, cela devrait obliger les clubs à former les joueurs locaux et mettre sur un pied d'égalité tous les clubs, y compris les plus riches (ESS Sétif, USM Annaba, JSK) qui veulent des joueurs étrangers pour rivaliser avec les clubs égyptiens et tunisiens pour la ligue des champions africaine. Non : « Pour les entraîneurs, cela va tourner au casse-tête, explique Mustapha Biskri, entraîneur de l'AS Khroub. Car quand on recrute deux joueurs étrangers, ce n'est pas pour les mettre au même poste. Donc aligner un seul joueur par match chamboule le schéma de jeu. Au club, nous avons deux Camerounais et un Burkinabé, nous allons donc devoir nous séparer de l'un d'eux. Cette nouvelle réglementation va donc aussi pénaliser certains joueurs de qualité. » Saïd Allik, président de l'USM Alger, ne comprend pas non plus pourquoi « à partir du moment où un club peut se payer deux joueurs, on ne lui permet pas de les faire jouer tous les deux. Ou on interdit le recrutement des étrangers ou on laisse le marché ouvert ! ». Et de préconiser : « Nous devrions avoir l'équivalent de l'arrêt Bosman (qui a permis aux joueurs européens de jouer dans n'importe quel club européen) pour permettre la libre circulation des joueurs africains dans tous les clubs du continent ». Mais les plus opposés au projet sont, sans doute, les agents de joueurs qui verront leurs bénéfices considérablement diminués.


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