Le projet de loi français sur l'indemnisation des victimes des essais nucléaires dans le Sahara et la Polynésie française, présenté par le ministre de la Défense, Hervé Morin, soulève des commentaires de la partie algérienne. Surtout, sur l'éventualité de contamination radioactive des eaux du Sahara, où l'Algérie a entamé un vaste projet de transfert d'eau d'In Salah vers Tamanrasset.
Abdelmalek Sellal : « Il n'y a aucun risque de contamination radioactive », assurait Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, lors de sa visite d'inspection à Tamanrasset, dans le cadre du projet de transfert d'eau depuis In Salah vers Tamanrasset via In Eker. Sa déclaration est fondée sur l'étude menée par un bureau français sous la supervision du Commissariat à l'énergie atomique (COMENA), qui a délimité le tracé du projet au niveau de la zone, qui s'étend d'In Salah jusqu'à Tamanrasset, et exclut tout risque de contamination de l'eau. Cependant, le ministre avait mis l'accent sur la nécessité de prendre toutes les mesures de précaution et de protection des travailleurs contre les risques de radioactivité au niveau de la région In Eker, qui a subi des essais nucléaires durant la période coloniale. Toutefois, le bureau auquel fait allusion le ministre serait plutôt spécialisé en ingéniererie infrastructurelle. Par ailleurs, une étude sur la contamination radioactive a été menée en 1999, mais dans la région de Reggane.Mourad Medelci : « L'objectif des deux parties (l'Algérie et la France) et de procéder à une évaluation la plus complète possible sur la situation et de faire en sorte, que nous puissions aller, ensemble, à la prise en charge des problèmes qui ne sont pas simplement des problèmes d'indemnisation, mais aussi de décontamination », avait déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, en marge de la cérémonie sur la journée de l'Afrique. « Nous avons un travail commun avec la partie française sur la question des retombées malheureuses, négatives et désolantes des essais nucléaires », poursuit le ministre. Par ailleurs, il a indiqué qu'« il n'y avait pas du nouveau sur cette question ». Pour rappel, lors de la visite en 2007 du président français, Nicolas Sarkozy, il a été décidé du côté français d'« ouvrir ce chantier ensemble, d'évaluer les dégâts ensemble et de trouver les solutions ensemble ».
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Posté Le : 12/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Zouheir Aït Mouhoub
Source : www.elwatan.com