Polémique autour du premier décès

Qui veut rallumer le brasier'On ne peut lier, de manière catégorique, le décès du jeune homme aux affrontements survenus à In salah.La Cntld ne semble pas prête à lâcher son cheval de bataille à In Salah. Soufiane Djilali, l'un des plus entreprenants membres de la coordination, se fait porte-parole de la population annonce le décès du jeune Moulay Nakhou, et pousse l'outrecuidance jusqu'à faire porter la responsabilité au président de la République.Le leader de Jil Jadid s'est empressé de lier ce décès aux événements que vit In Salah. En effet, le directeur de l'hôpital de In Salah et le cardiologue traitant de Moulay Khanou s'accordent à dire d'une façon catégorique que le décès n'a aucun rapport avec les affrontements qui ont opposé les manifestants aux forces de l'ordre. Il s'agit de mort naturelle. Le défunt présentait une pathologie cardiaque, qui lui a valu plusieurs séjours au sein du même hôpital.D'autre part, l'enquête diligentée ne manquera pas de révéler les circonstances de ce décès. En attendant, aucun ne peut se prononcer, et encore moins accuser.A l'heure où le pays a le plus besoin de stabilité et d'unité, à l'heure où la menace étrangère n'a jamais été aussi grande, porter le débat sur ce genre de terrain glissant n'est pas sensé.Depuis leur arrivée à In Salah, les membres de la Coordination tentent coûte que coûte d'incomber cette situation au gouvernement. La Coordination ira jusqu'à passer outre le déploiement militaire à In Salah, qui avait eu le mérite d'engendrer un début de retour au calme. Pour bon nombre d'observateurs, cette position est grave et ne trouve d'explication que dans le fait que cette opposition n'ayant pas d'ancrage populaire réelle, ni de vision claire, et encore moins un programme, tente de politiser tous les événements pour en faire ses revendications.On peut se rendre compte uniquement par la faiblesse de sa représentation, qu'elle ne véhicule nullement les attentes du peuple. A l'image de toutes les tentatives survenues au lendemain de l'élection présidentielle, pour soulever la population. Les fameux samedis de la Coordination n'ont donné lieu qu'à un flop magistral. Elle ne semble pas saisir que le peuple ne veut plus de sang et d'anarchie. Son choix a été fait lors de l'élection, et il est bien clair. On ne peut que s'étonner quand un Soufiane Djilali dont la capacité de représentation sur le territoire national se résume à son siège de Zéralda, crie depuis In Salah son indignation contre l'exploitation du gaz de schiste. Que doit-on comprendre quand l'inclassable Rachid Nekkaz appelle à l'internationalisation du dossier In Salah, est-il vraiment conscient que son appel à l'ingérence est une allégeance aux forces qui veulent fragiliser le pays' La population de In Salah, à l'instar des régions du Sud, a plus besoin de voir sa région se développer économiquement. De voir l'avenir de ses enfants se profiler sérieusement dans un climat de paix.En somme, on ne sait pas à quoi s'oppose cette coordination. Peut-on reprocher au gouvernement de vouloir quantifier ses richesses' De penser à la survie des générations futures, de s'ouvrir économiquement sur le monde, de diversifier son économie' Les centaines de contrats de partenariat signés ces deux dernières années, s'inscrivent dans une optique économique qui se veut indépendante des hydrocarbures, et en phase et au rythme de l'ordre économique mondial. Bien sûr qu'il subsiste beaucoup de problèmes à solutionner en Algérie. Bien sûr que nous ne sommes qu'aux balbutiements d'une nation forte et développée. Le chemin risque d'être long et dur et nécessite une assise de confiance et de stabilité dans le pays. Ce n'est certainement pas en cultivant cette politique du chaos, que l'opposition apportera sa contribution à cette dynamique qui se met peu à peu en place.