Algérie

Polémique à propos du rééquilibrage du marché de la téléphonie mobile Nedjma persiste et signe



Polémique à propos du rééquilibrage du marché de la téléphonie mobile                                    Nedjma persiste et signe
L'opérateur qatari insiste sur le fait que 'la structure actuelle du marché ne résulte pas d'une concurrence saine".
C'est à ne plus rien comprendre à cette polémique qui s'installe entre deux opérateurs qui, de tout temps, ont affiché des relations cordiales et respectueuses. Nedjma vient à son tour de répondre à Mobilis via un autre communiqué de presse, transmis jeudi à toutes les rédactions, révélant ainsi une situation des plus précaires non dénuée de sous-entendus et surtout un véritable malaise dans le secteur des TIC. Aussi, Joseph Ged, DG de Wataniya Telecom Algérie-Nedjma, rappelle, en premier lieu, les investissements consentis par l'opérateur qatari à savoir 2 milliards de dollars depuis 2004 et de préciser que 'jusqu'à la fin 2011, Nedjma a choisi de ne jamais rapatrier de dividendes et de réinvestir tous ses profits devenant ainsi le premier investisseur du secteur depuis 2009".
Il poursuivra en guise de message clair à l'adresse de Mobilis, mais pas seulement, que 'l'arrivée sur le marché de Nedjma a conduit à une baisse substantielle des tarifs, a augmenté le nombre et la qualité des offres et au lancement de nombreux services à valeur ajoutée dont les abonnés ont bénéficié. Le réseau de Nedjma est composé de plus de 4 200 sites couvrant 92% de la population. Grâce à sa stratégie marketing, Nedjma a été nommée 4 fois depuis 2007 meilleur opérateur d'Afrique et du Maghreb", avant de verser dans des explications d'ordre plus général qui résument, en effet, l'état actuel du marché de la téléphonie mobile en Algérie. 'Mais la concurrence est à présent limitée par des problèmes structurels sérieux et l'absence de mesures réglementaires appropriées", souligne le DG de Nedjma en précisant que 'rééquilibrer, ce n'est pas prendre à l'un pour donner à l'autre. C'est mettre en place un environnement concurrentiel permettant à tous les opérateurs de créer de la valeur et protéger la liberté des consommateurs de choisir librement leur opérateur aujourd'hui comme demain tout en gardant le même numéro". Ged choisira ensuite et, à juste titre, de s'attaquer frontalement à l'ARPT pour rappeler, entre autres, son laxisme. 'L'ARPT a constaté la situation de dominance en se fondant principalement sur le critère du chiffre d'affaires dans sa décision du 7 février 2007. Cette analyse n'a jamais été remise en cause. Aujourd'hui encore, la valeur globale du marché est fortement concentrée au profit de l'opérateur dominant Orascom Telecom Algérie qui a atteint, en 2011, un chiffre d'affaires de 135 milliards DA, pour 59 milliards DA à WTA et 53 milliards DA à ATM (chiffres déclarés par les opérateurs). L'écart substantiel entre le faible niveau des investissements et la croissance massive du nombre d'abonnés de l'opérateur dominant démontre que l'évolution des parts de marché n'est plus liée aux investissements réalisés, ni à la performance commerciale mais uniquement à la capacité de l'opérateur dominant de renforcer sa puissance à travers des pratiques abusives", argumentera-t-il, étayant ses propos en se référant à ce qui est de mise chez nos voisins notamment au Maroc. Ged persiste et signe qu'il n'est pas en tort et soutient, par ailleurs, que le consommateur doit être protégé. Il dira à ce propos avec insistance que 'depuis 2007, Nedjma a saisi le régulateur à de nombreuses reprises pour solliciter la mise en 'uvre de mesures identiques sans retour concret alors que l'ARPT avait elle-même initié une telle démarche en constatant les pratiques abusives de l'opérateur dominant et que l'arsenal juridique et réglementaire existe. Cette intervention est indispensable pour rétablir les conditions d'une concurrence saine et loyale et protéger les consommateurs contre les effets boomerang". 'Les solutions structurelles pour faire face à ces risques existent et sont mises en 'uvre internationalement. Nedjma entend continuer à poursuivre leurs mises en 'uvre comme le prévoit la réglementation applicable en Algérie", et soulignera avec force, en guise de mot de la fin, que 'la structure actuelle du marché ne résulte pas d'une concurrence saine".
N S


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