Côté syrien, la préparation de Genève 2 a soulevémoult questionnements. Dans un article du journaliste ThierryMeyssan, on retiendra que «l'opposition armée laïque» («ASL - Armée syrienne libre» ou «coalition») n'existe pas et n'a jamais existé que sur le papier.Les groupes terroristes se combattent entre eux, soutenus par l'Arabie Saoudite (Front islamique), le Qatar (Al-Nosra) et la Turquie (EIIL - Emirat islamique d'Irak et du Levant). L'EIIL, faute de succès en Syrie, est allé récemment semer la terreur en Irak (à Ramadi et Falloudja). L'armée nationale syrienne aurait progressé (elle progresse depuis trois ans). Derrière les trois pays agresseurs (Arabie, Qatar, Turquie) se profilent bien entenduWashington et Tel Aviv, aidés de leurs vassaux otanoeuropéens. C'est là que se décide en fin de compte la poursuite ou l'arrêt de la guerre en Syrie. La Russie, elle, ne fait pas le poids et n'a d'ailleurs nullement l'intention de peser dans la balance. L'Iran, dont le propre sort est en suspens, ne participera probablement pas à la conférence, car les Américains (c'est-à-dire les sionistes israéliens) s'y opposent. Amoins que Moscou ne fasse pression sur Assad pour qu'il capitule, on ne voit pas sur quoi pourrait déboucher Genève 2. L'article parle de «reconstruction» - sans doute comme en Irak, en Afghanistan, en Libye, etc... Et nous y voilà. La conférence dite de «Genève» 2 s'ouvre à plus de 60 kmde là, à l'autre bout du lac Léman. 38 pays ou organisations participent à cette conférence : Etats-Unis, France, Grande- Bretagne, Russie, Chine, Canada, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Norvège, Suède, Espagne, Italie, Suisse, Turquie, Arabie Saoudite, Egypte, Emirats Arabes Unis, Jordanie, Koweït, Liban, Irak, Indonésie, Algérie, Maroc, Oman, Qatar, Afrique du Sud, Brésil, Mexique, Inde, Japon, Union Européenne, Ligue Arabe, Conférence Islamique. Côté syrien, on a invité le gouvernement légal et légitime de Damas, mais en lui mettant des bâtons dans les roues. Egalement présent: un groupe fantoche baptisé «opposition» ou «coalition nationale syrienne», qui ne représente que lui-même, c'est-à-dire rien - pas même les terroristes qui sévissent en Syrie. Alors que des pays n'ayant strictement rien à voir avec la Syrie ont été conviés, l'Iran reste exclu sur ordre de la mafia sioniste. L'écrasante majorité des participants est hostile à Damas, tandis que les «alliés» russes et chinois du président Assad affichent leur «neutralité». Etant donné qu'ils n'ont pas été en mesure (ou n'ont pas eu la volonté) d'imposer la présence de l'Iran à Montreux, on ne peut rien attendre d'eux pour aider Damas. Cela va sans dire que tous les moyens de sabotage de cette présence du gouvernement syrien ont été utilisés en marge des apprences officielles. Ainsi, sous prétexte d'appliquer les «sanctions internationales», la France interdit à la délégation syrienne le survol de son territoire (nécessaire pour se poser à Genève) et la Grèce refuse de fournir du carburant à l'avion syrien qui attend depuis plusieurs heures sur le tarmac d'Athènes. (On peut se demander d'ailleurs ce que les Syriens allaient faire à Athènes). (A suivre)
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Posté Le : 10/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : C A
Source : www.lnr-dz.com