Point de vue : L'honnêteté intellectuelle est avant tout une culture

Rachid Belhout, le coach de la JSK vient une fois de plus démontrer que l'honnêteté intellectuelle est une culture. En effet, au moment où tout un chacun s’accordait à tirer à boulets rouges sur l'arbitre congolais  Moukoko pour justifier la tannée reçue à Libreville, il a fait preuve de réalisme et surtout d'une grande honnêteté intellectuelle pour dire que son équipe était passée à côté du match. Certes, il a certainement eu dans son for intérieur des mots pas du tout agréables à l'endroit du Congolais mais sans pour autant les exprimer. Pour lui, le problème de l'arbitrage est récurrent en Afrique et le parti pris de ce dernier n'est pas nouveau et se lamenter sur cela n'arrange en rien les choses. Car il faut savoir que l'arbitrage africain a toujours penché du côté de l'équipe hôte. Il faudrait vraiment une super équipe visiteuse ou que l'équipe locale soit d'une nullité extrême pour voir les équipes visiteuses repartir avec un résultat probant. C'est pourquoi Belhout, de par son intervention, a voulu surtout inculquer à son groupe que la meilleure manière de répondre aux provocations et à la partialité de l'arbitre c'est de marquer des buts et d'être meilleur que l'adversaire. Pour lui, seul le travail est payant et tricher comme le font certains de nos joueurs ne mène à rien. Car il faut aussi dire qu'un autre coach ou dirigeant, comme il en existe beaucoup chez nous, à la place de Belhout aurait de suite tiré la couverture sur lui pour montrer du doigt l'arbitre, ce bouc émissaire, pour justifier une défaite. En fait, l'honnêteté intellectuelle est de dire les choses telles qu'elles sont. Le contraire ne rendrait service à personne encore moins à soi-même. Ce n'est que comme cela le sport en général et le football en particulier se porteront mieux.