Il n'y a pas un seul mouvement de grève mais plusieurs et dans divers secteurs, ce qui indique clairement que la situation est entrain de se dégrader jusqu'à ce qu'elle atteindra sa masse critique de mécontentement! Après n'importe quelles maladresses ou bavures peuvent dégénérer en un mouvement généralisé qui risque d'emporter le pouvoir lui-même, après un autre bain de sang.Qui portera la responsabilité du sang qui va couler' Certains, au sein même du pouvoir, soufflent sur les braises pour prendre le pouvoir et d'autres, à l'inverse, tentent de calmer le jeu pour s'y maintenir. C'est ce que l'on appelle vulgairement la lutte des clans. La population, pour l'instant, observe cette tragi-comédie, au sein du pouvoir, sans prendre partie, puisqu'elle ne se sent pas concernée.
Tous les clans du pouvoir ne sont pas d'accord sur la succession présidentielle et sur ses conséquences directes, à savoir, sur le partage de toutes les rentes qui existent dans notre pays et sur les prédations passées. Dès lors, un mouvement social d'une ampleur nationale est seul à même à assez fragiliser le pouvoir en place et pour permettre à un autre clan de le prendre... Le même scénario s'est joué, souvenez-vous, en Octobre 88.
Or, qui peut faire basculer la balance d'un côté ou d'un autre des clans' C'est la réaction de la population aux problèmes réels qu'elle vit, dans tous les domaines de sa quotidienneté... éducation, santé, emplois, prix, transports, logement, l'injustice, les libertés individuelles et collectives... Que peut offrir le clan actuel au pouvoir... la répression, la gestion de la crise sociétale par la «peur de la matraque» dont il s'est doté lourdement! Mais peut-on résoudre les problèmes sociaux par la «force des baïonnettes» '
Cela n'a été possible dans aucun pays au monde et encore moins en Algérie! Au plus cette option peut différer l'issu fatale mais jamais la résoudre. L'enjeu des présidentielles est au c?ur de la problématique, pas pour la société qui, fataliste, a très bien compris qu'elles seront «biseautées» en 2019, comme les précédentes depuis l'indépendance mais pour les clans au pouvoir qui, faute de s'affronter ouvertement et directement entre eux, vont le faire par «procuration populaire».
La paix sociale a un prix et la société n'a pas massivement remis en cause le pouvoir car ce dernier lui a transféré un minimum rente tant que les prix de l'énergie le lui permettaient. Ce n'est plus le cas aujourd'hui et pour longtemps, alors que peut faire un pouvoir qui n'a appris qu'à dépenser les ressources rares lorsqu'il en a '
Certainement pas une gestion parcimonieuse de ces dernières, ce n'est pas dans ses gênes... il lui reste donc que les fausses solutions dont la répression toute azimut, nous en avons un avant goût actuellement. Mais jusqu'à quand' Cela ne peut durer et perdurer! Le pire est à craindre si le peu de forces patriotiques qui restent encore dans notre pays, ne réagissent pas pour stopper cette marche frénétique vers le chaos.
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Posté Le : 26/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mourad Goumiri
Source : www.elwatan.com