Algérie

Poids de l’inflation en Algérie: Les chiffres officiels dépassés par la réalité du terrain



Poids de l’inflation en Algérie: Les chiffres officiels dépassés par la réalité du terrain
Cela dans un contexte marqué par une hausse des salaires qui accentue les risques de poussées inflationnistes, temporairement atténuée par la poursuite des subventions aux produits de première nécessité.

Pour les économistes, le souci réside dans le fait que les augmentations de salaire ne s’accompagnent pas d’une croissance de la productivité ce qui en principe pourrait prévenir le risque d’inflation. En revanche, elles ont tendance à pousser la consommation et augmenter la demande interne qui ne peut être satisfaite que par les importations. Cela s’est d’ailleurs vérifié durant l’été puisque l’Algérie a connu en juillet une hausse de 21,58% de sa facture d’importations avec une croissance de 80% de l’importation des biens alimentaires.

Mais le problème de l’inflation demeure celui du décalage entre son chiffre officiel et telle qu’elle est perçue en réalité sur le terrain.

Selon un économiste, chercheur au CREAD, «l’inflation apparente telle qu’elle est calculée par l’ONS à travers l’indice des prix à la consommation (IPC) est bien mesurée, mais l’inflation ressentie par les gens chaque jour est elle mal mesurée». C’est d’ailleurs pour cela qu’on a l’impression que les chiffres officiels ne reflètent pas la réalité du terrain vécue quotidiennement par les ménages.
Ces mêmes chiffres montrent pourtant que le rythme d’inflation annuel qui a enregistré une baisse ces derniers mois a repris une tendance haussière en juillet après les augmentations de salaires et juste avant le Ramadhan, pour s’établir à 3,6%, selon l’ONS.

Et ce sont sans surprise les prix des biens alimentaires qui ontencouragé cette tendance avec une hausse des prix des légumes et de la viande de poulet de plus de 11,1%. Globalement, le niveau moyen des prix des biens alimentaires a augmenté de 6,9% en juillet 2011 par rapport à juillet 2010 dont une hausse de 10% pour les produits agricoles. Pour le mois d’août qui a connu une flambée des prix, selon ce qui a été ressentis par les ménages, il faudra attendre les statistiques de l’ONS pour connaître l’ampleur de cette hausse. Face au taux de 4% d’inflation prévu par le gouvernement pour 2011, le FMI a déjà indiqué qu’il la situait à un niveau plus élevé, soit à 5%.


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