Il y a une année disparaissait l'homme qui aimait les rimes, flirtait avec les syllabes et dansait avec la cadence.
Mustapha Djemaï, auteur de deux recueils de poèmes publiés en France, était l'ami des peintres et des amoureux des lettres. Il ne ratait quasiment jamais une manifestation culturelle dans sa ville Maghnia, à Tlemcen, Oran ou ailleurs. Les artistes peintres de sa ville natale, le groupe des quatre, lui rendent un hommage actuellement à la galerie d'art. Ses textes et des témoignages de ceux qui l'ont connu, comme Mimoun Ayer, entre autres, ressuscitent celui qui aimait dire, souvent avec dépit, quand on lui reprochait pour le taquiner, son manque d'inspiration : «je n'hiberne pas par manque d'hibernation ou de désir de publier, mais il est devenu quasi impossible à un poète de publier. Les éditeurs n'investissent pas dans les poètes. La poésie est le parent pauvre de la littérature».
Mustapha demeure indélébile par sa création, son caractère atypique, ses deux adorables enfants Rahima et Wahid, tous deux universitaires' «La poésie, un amour à terre '» Est le titre d'un recueil laissé en chantier. «Cette fois, je le publierai dans mon pays», nous avait-il confié, il y a plus d'une année. Entre-temps, la mort aura raison de son projet, de sa détermination, de son éternel espoir. Dors en paix, l'ami, le frère.
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Posté Le : 03/06/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Chahredine Berriah
Source : www.elwatan.com