Algérie

Poésie



Poésie
Un hommage a eu lieu à la Bibliothèque nationale d'El Hamma à la grande poétesse algérienne d'expression française Colette Grégoire dite Anna Gréki, mais qui est aussi l'une des porte-paroles de la littérature algérienne combattante et militante de la cause nationale.Cette rencontre à laquelle ont pris part des poètes, à l'instar de Adel Belghit et Rebaia Dridi, a été initiée par l'Office national des droits d'auteurs (Onda). Dans les trois langues, amazighe, arabe et française, Rabia Dridi et Adel Belghit ont repris, tour à tour, plusieurs vers de cette grande dame de la poésie algérienne, des vers qui parlent à la fois de la beauté du pays et de la souffrance de son peuple. Pour sa part, Nabila Ibrahim, comédienne et metteur en scène, qui était, elle aussi, de la partie, s'est particulièrement illustrée en récitant quelques textes de la regrettée poétesse en arabe et en français. Ses déclamations ont été accompagnées par une musique puisée dans le registre classique. C'est la jeune prodige, Sandra Hamaïdi, qui, en jouant de la flûte, a accompagné les poètes. Les participants ont déclaré qu'«il est du devoir de chaque Algérien de rendre hommage à Anna Gréki, qui s'est donnée corps et âme pour l'Algérie durant la lutte de libération». Anna Gréki est née à Menaâ le 14 mars 1931, au c?ur des Aurès, où son père est instituteur. Elle effectue ses études primaires à Collo et secondaires à Skikda. Elle interrompt ses études supérieures de lettres à Paris pour participer activement au combat pour l'indépendance de l'Algérie ? dans ses mémoires Mohamed Harbi évoque sa participation au combat des étudiants à Paris ou naîtra l'Ugema. Institutrice à Annaba puis à Alger et militante du Parti communiste algérien, elle est arrêtée en 1957 et internée à la prison Barberousse d'Alger puis transférée en novembre 1958 au camp de Beni Messous. Elle sera finalement expulsée d'Algérie. Elle rejoint alors son mari Jean Claude Melki à Tunis, où elle publie son premier recueil, avant de rentrer en Algérie en 1962. Elle devient professeur de français au lycée l'Emir Abdelkader d'Alger. Elle laisse à sa mort (le 6 janvier 1966) un second recueil et un roman inachevé.?Si certains de ses poèmes se sont retrouvés dans des livres scolaires, la biographie de cette poétesse, que s'apprête à publier Abderrahmane Djelfaoui, la fera connaître davantage auprès du public algérien.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)