Algérie

Poésie



Poésie
La Maison de la culture de Tizi Ouzou a rendu, hier, un vibrant hommage a Si Mohand U M'hand , maître incontesté de la poésie kabyle de tous les temps, qui s'est éteint le 28 décembre 1905 à l'âge de 60 ans. L'hommage rendu à ce poète a été marqué, dans la matinée, par un recueillement et le dépôt d'une gerbe de fleurs sur la tombe de ce ciseleur du verbe à nul autre pareil, par une délégation d'hommes de culture de différents horizons, à Asseqif N'tmana , appellation amazighe signifiant littéralement «Le toit protecteur», un lieudit relevant de la commune de Aïn El-Hammam , à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Tizi-Ouzou. Dans l'après-midi, la délégation a effectué également une visite au village Icharaiouen , dans la commune de Tizi Rached, lieu de naissance du poète, dont la vie et l'?uvre peuvent être revisitées à travers une exposition permanente prévue, ce dimanche à la maison de la culture de Tizi-Ouzou. Cet établissement sera, également, aujourd'hui, le cadre d'un récital poétique qui sera animé par des poètes locaux, en évocation de ce maître de la métaphore et de la réplique. Selon des éléments biographiques, Si Mohand U M'hand, de son vrai nom Mohand Hamadouche, est présumé né en 1845 au village Icharaiouen, dans la localité de Tizi-Rached, à une vingtaine de km au sud-est de Tizi Ouzou. Sa poésie a été le reflet de sa tumultueuse destinée : il fut voué à l'exil à l'âge de 12 ans, plus exactement en 1857, lorsque son village natal fut rasé par le maréchal Randon pour y fonder le «Fort Napoléon», l'actuel Larbaâ Nath Irathène. Dans le sillage des représailles infligées aux populations autochtones, suite à l'insurrection de 1871 en Kabylie guidée par cheikh El Mokrani, les Ath hamadouche, à l'instar d'autres familles révoltées contre la loi du sénatus-consulte, furent soumis à d'atroces exactions, consistant notamment, en plus de la confiscation de leurs biens, en l'exécution de Mohand Améziane (père de Si Mohand) et la déportation en Nouvelle Calédonie de cheikh Arezki (oncle paternel du poète). Cet amer destin força l'aède à errer au gré du hasard, parcourant à pieds plusieurs régions du pays, en semant ses poèmes sur son passage pour consoler les âmes souffrantes se reconnaissant grandement dans ses vers.




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