PME: Une caravane pour sensibiliser les jeunes diplômés

Une étude de faisabilité est lancée ces jours-ci au niveau du ministère de la PME autour du projet de lancement, en 2010, d'une caravane nationale de l'entreprenariat, qui devrait sillonner toutes les régions du pays, avec des haltes de 4 à 10 jours, pour sensibiliser les jeunes diplômés, notamment en les mettant en contact direct avec des conseillers spécialisés, dont la mission sera d'orienter cette population vers les meilleures opportunités d'investissement.

 L'annonce en a été faite hier par un directeur général du ministère de la PME, présent à l'université Mentouri en tant que représentant personnel du ministre du secteur, M. Benbada en l'occurrence, à l'occasion de la tenue du Forum PME-Université.

 Qualifiant ce projet de «grand événement économique attendu pour l'année 2010", le représentant du ministre de la PME précisera que l'action du ministère est axée sur deux autres projets non moins importants. Il s'agit, annoncera-t-il, de l'élaboration d'une banque de données économiques, dont les informations seront mises à la disposition des opérateurs en tant qu'indicateur efficace sur les créneaux innovants du moment.

 Toujours sur ce volet, on prévoit d'appliquer dès l'année prochaine un programme national de mise à niveau de 4.000 PME par année (avec pour objectif d'arriver à la création de 200.000 PME à l'horizon 2014), aux bons soins du «Conseil national de mise à niveau», un nouvel organisme essentiellement installé pour s'occuper de cette tâche. Dans ce décor laborieux, on tente encore de trouver les meilleurs rouages, ou la conclusion «d'un mariage de raison», comme le paraphrasera le recteur de l'université Mentouri dans son allocution d'ouverture du Forum PME-Université, seul à même de garantir l'établissement de liens solides et durables entre les PME et l'université.

 Sans l'apport des résultats de travaux de recherche, ou de la science et de la technologie, la PME ne sera que bricolage. Malgré la signature hier de deux conventions, l'une entre l'université Mentouri de Constantine et la direction de la PME et de l'Artisanat, et la seconde entre l'université Mentouri et différentes PME, le déclic d'une étroite collaboration entre les deux parties n'est pas pour autant assuré.

 Ce qu'il faut vraiment chercher dans cette relation entre le monde économique en général et l'université, c'est de conforter un contrat de confiance entre les laboratoires de recherche scientifique et les chefs d'entreprises, relèvent certains investisseurs.

 Peut-être bien que la rencontre d'hier constitue un pas vers la consolidation du facteur «confiance» entre les uns et les autres. Car, il faut bien que l'investisseur soit convaincu du travail des chercheurs avant de passer à l'application sur le terrain, relèvera de son côté le wali.