«Les programmes de mise à niveau n'auront pas d'impact sur les entités
économiques si les responsables de celles-ci ne possèdent pas la culture de
l'entreprise, seule à même de nous permettre d'améliorer la compétitivité de
nos produits et de soutenir la concurrence étrangère.
Sans cela, nous risquons de rater le rendez-vous de 2O17, lorsque les
taxes douanières seront totalement levées et que les entreprises étrangères
envahiront notre marché».
Tel est le constat alarmant fait par un responsable au cours des débats
sur la situation de la PME-PMI et le commerce extérieur dans la wilaya de
Constantine. En effet, ce thème a été
remis sur le tapis, hier dimanche, pour être discuté sur le plateau de
l'émission hebdomadaire «Forum» de la radio régionale Cirta-Fm.
Selon les responsables de ce secteur et ceux du commerce, «nos opérateurs
économiques n'accordent pas l'importance voulue à l'investissement dans les
ressources humaines, seul créateur de richesse et de plus-value». L'état des
lieux fait par le directeur de wilaya de la PME-PMI fait ressortir que
Constantine compte 8.237 entreprises du genre, qui emploient 38.000 travailleurs.
Elles couvrent différents secteurs d'activités, dont les principaux sont les
services (36%), le bâtiment et les travaux publics (23%) et le commerce (21%).
A ce sujet, le responsable du commerce fera remarquer que malheureusement, les
entreprises du secteur industriel, créatrices de richesse, ne représentent
qu'une part infime, de 6 à 8% de l'ensemble.
«C'est pour cela que nous voyons
notre marché outrageusement dominé par les produits d'importation. Nos
entreprises sont de création récente et encore fragiles», rétorquera le
directeur du secteur en rappelant les différents programmes de mise à niveau
visant à les rendre compétitives: «Med 1» de l'ordre de 36 millions d'euros qui
s'est achevé le 31 décembre 2008 et qui avait touché uniquement 33 entreprises
de la wilaya, «parce que l'adhésion à ce programme est volontaire et se fait à
la demande de l'entreprise intéressée», précise-t-il.
Il complétera son exposé en
citant le prochain programme de mise à niveau des entreprises appelé «Med 2»
(ou PME 2) de 44 millions d'euros, soutenu par le gouvernement et l'Union
européenne, qui est entré en vigueur le mois d'août passé et déboucha sur le
deuxième programme national à 100% algérien, «dans lequel les entreprises
n'auront pas à débourser un centime», a-t-il indiqué. Il terminera en citant
les différentes mesures d'accompagnement décidées par l'Etat pour rendre nos
entreprises compétitives, ainsi que les instruments mis en place afin d'appuyer
leurs actions d'exportation.
Quant au débat, en l'absence du
responsable de la Chambre du commerce et d'industrie qui s'était excusé, et des
opérateurs économiques qui n'ont pas répondu à l'invitation, celui-ci a été
limité, par la force des choses, aux questions des journalistes qui étaient
présents, à celles des animateurs et aux réponses données par les responsables
des autres secteurs invités. Pour ce qui est des auditeurs, bien que la méthode
précédente de leur contribution au moyen du téléphone ait été rétablie, elle a
été réduite à sa plus simple expression compte tenu de la nature du sujet qui
se situe, peut-être, au-delà des préoccupations immédiates du citoyen.
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Posté Le : 26/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com