Algérie


PME
Les petites et moyennes entreprises (Pme) bénéficieront, selon l'avant-projet de loi d'orientation sur le développement des PME adopté avant-hier en Conseil des ministres, d'un "soutien modulé", notamment dans les filières prioritaires, ainsi que d'un appui aux investissements dans les domaines de la recherche, de l'innovation et de la sous-traitance. "Cette mise à jour législative reflète l'importance grandissante des petites et moyennes entreprises pour la réalisation dans notre pays, de la croissance, de la création d'emplois et de la diversification de l'économie nationale", a indiqué le communiqué du Conseil des ministres. En effet, l'ancienne loi remonte à 2001. Le nouveau texte, qui sera débattu par l'APN, introduit plusieurs nouvelles mesures en matière d'émergence de Pme, de leur pérennisation et surtout de leur développement. L'Algérie compte environ 945 000 Pme, 96% sont des très petites entreprises (TPE) qui emploient moins de 9 travailleurs.Les véritables PME ne représentent que 4% du total. L'avant-projet de loi propose "un dispositif public rénové pour le suivi et l'encouragement des PME". Il prévoit, également, la restructuration et la réorganisation de l'Agence nationale de développement des petites et moyennes entreprises (ANDPME), au sens de l'élargissement de ses prérogatives pour la mise en ?uvre de la politique du gouvernement en matière de développement des PME. L'Etat a arrêté une série de mesures au profit de ces entreprises dont l'agence se chargera ultérieurement, de concert avec tous les acteurs, de leur mise en ?uvre sur le terrain. À travers lanouvelle loi, chaque entreprise sera soutenue selon ses propres besoins au lieu d'une démarche standard, et ce, pour prendre en charge les besoins différents et spécifiques de chaque entreprise.Des sources parlent de la création d'un fonds d'amorçage destiné à accompagner financièrement les jeunes entreprises dans leurs premiers pas. Ce fonds devrait notamment permettre de financer "les frais préalables à la commercialisation du premier produit, service ou solution de l'entreprise comme la prise en charge des salaires, des frais de recherche et de développement, des conseils juridiques ou des business plans". La situation économique difficile que connaît aujourd'hui l'Algérie pousse le gouvernement à réfléchir davantage pour soutenir l'émergence, le développementet la pérennisation des start-upalgériennes.Les pouvoirs publics veulent, à travers la nouvelle loi, pousser les PME à s'organiser en clusters. En effet, les PME qui fonctionnent isolément ont du mal à se développer et à arracher des parts de marché dans le contexte actuel. Quand elles se regroupent pour des intérêts communs, elles ont plus de capacités à se développer et à produire des plus-values en productivité, à améliorer leur compétitivité et à trouver tous les appuis nécessaires. La mise en place d'une association professionnelle des Pme n'est pas écartée. Par ailleurs, un centre national de développement de la sous-traitance verra le jour prochainement. Il aura pour mission essentielle d'assurer la médiation et l'intermédiation entre les donneurs d'ordres (sociétés mères) et les receveurs d'ordres que sont les PME sous-traitantes.M. R.


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