Plusieurs wilayas affectées par les intempéries

Plusieurs wilayas du pays sont à nouveau touchées par les intempéries. Les intenses chutes de pluie qui se sont abattues ces dernières heures ont causé des inondations dans plusieurs régions et affecté la circulation sur certaines routes. Face aux perturbations atmosphériques qui persistent, la Protection civile alerte sur le risque de nouvelles intempéries et appelle les citoyens, notamment les automobilistes, à la vigilance.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - La saison des pluies est à présent bien entamée. Les intenses averses qui ont marqué ce début du mois de novembre en sont la preuve. L'Office national de météorologie (ONM) prévoit d'ailleurs une perturbation atmosphérique pendant encore plusieurs jours. La peur au ventre, les Algériens redoutent toujours les fortes pluies, les orages torrentiels et la mer agitée. Ponctuellement violentes, ces perturbations peuvent entraîner la montée rapide des cours d'eau avec des risques de crues et d'inondations. Les toutes dernières chutes de pluie n'ont pas été justement sans conséquences fâcheuses. Plusieurs wilayas du pays, notamment Alger, Chlef, Oran et Mostaganem, ont enregistré, entre le 4 et le 6 novembre derniers, des inondations.
Les services de la Protection civile ont dû intervenir dans plusieurs communes pour effectuer des opérations de pompage et d'épuisement des eaux pluviales dans des habitations. Dans la capitale, les unités de la Protection civile ont procédé à l'épuisement des eaux pluviales dans un hangar dans la commune de Dely Ibrahim, à l'ouest d'Alger, dans une habitation de la commune de Réghaïa, et dans une salle de sport de la commune d'El-Marsa, à l'est d'Alger. Idem pour la wilaya de Chlef où quatre habitations ont été inondées par les eaux des fortes chutes de pluie dans la commune de Sidi-Akacha, et onze autres à El-Hadjadj, une commune côtière de la wilaya de Mostaganem. Les services de la Protection civile ont également dégagé deux véhicules cernés par les eaux dans la commune de Sidi-Ali à Mostaganem, sans pour autant enregistrer de victime. À Oran, ils sont intervenus dans les cités d'El-Badr et d'Ighmroussène de la commune d'Oran, ainsi qu'à l'entrée du port d'Arzew pour l'épuisement des eaux pluviales. Ces intempéries ont aussi endommagé certains tronçons de routes. La stagnation des eaux pluviales, précise le bilan de la Protection civile, a rendu difficile la circulation sur la RN11 reliant les communes de Bir-el-Djir et Oran. À Mostaganem, le chemin wilayal n°42 reliant les communes de Sidi-Ali et Sidi-Belattar demeure à son tour difficile à la circulation suite aux stagnations des eaux de pluie.
Une alerte météorologique de niveau 2 a prévu, à partir d'hier midi jusqu'à aujourd'hui dimanche 7 novembre à midi, de nouvelles perturbations atmosphériques. Selon le BMS de l'Office national de météorologie (ONM), de fortes pluies, parfois sous forme d'averses orageuses avec rafales de vent sous orages, affecteront les wilayas de Mostaganem, Chlef, Aïn Defla, Blida, Tipasa et Alger. Des cumuls de 60 à 80 mm d'eau sont attendus, pouvant atteindre ou dépasser localement les 120 mm. Idem pour les wilayas d'Oran, Mascara, Saïda, Relizane, Tiaret, Tissemsilt, Médéa et Boumerdès, où les chutes de pluie prévues sont estimées entre 40 et 60 mm pouvant atteindre ou dépasser localement les 80 mm.
La Protection civile met en garde contre de probables intempéries et recommande la vigilance. Elle appelle les citoyens, piétons et automobilistes à éviter les crues des oueds et les eaux stagnantes, et à s'éloigner des ponts et des poteaux électriques.
Ry. N.