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Plusieurs universités paralysées à l'Est Actu Est : les autres articles



Plusieurs universités paralysées à l'Est                                    Actu Est : les autres articles
A Constantine, les travailleurs des services pédagogiques et des oeuvres universitaires de l'université Mentouri ont entamé, hier, une grève illimitée. Selon un représentant de ces travailleurs, cette grève a été décidée la première semaine du mois en cours lors d'une conférence nationale des syndicats UGTA, à Bejaïa. «C'est une grève générale et illimitée programmée au niveau des universités et résidences de plus de 20 wilayas de l'est et du centre du pays», nous dira un représentant syndical. Il a affirmé que le service minimum sera assuré uniquement la nuit au profit des résidents. «Nous allons servir des repas froids et assurer la prévention médicale pour les cas urgents, et le gardiennage pour leur sécurité», a-t-il ajouté. Une grande panique est décelée du côté des étudiants notamment, les résidents des autres wilayas.
A Annaba, près de 4 000 travailleurs relevant de l'administration de l'université Badji Mokhtar et de l'office national des 'uvres universitaires (ONOU) ont entamé hier une grève illimitée à l'appel des sections syndicales UGTA, réclamant une augmentation salariale ainsi que d'autres revendications. Quatorze résidences universitaires et les blocs pédagogiques et administratifs de l'université implantés dans les sites de Sidi Achour, de Sidi Amar, d'El Bouni et de Annaba, sont restés fermés à la suite de ce mouvement de grève. Les sept facultés que comptent l'université n'ont pu accueillir ce matin au titre de la rentrée 2012-2013, les 7 259 nouveaux étudiants à cause de la grève qui a été inscrite dans la durée jusqu'à satisfaction des revendications.
A Biskra, le débrayage des travailleurs des 'uvres universitaires de l'université Mohamed Khider, a été annoncé le 23 mai 2012 à l'issue d'une assemblée de 12 sections syndicales qui a réuni, à Ouargla, les représentants des wilayas du Sud. Cette catégorie de travailleurs, se disant «lésée à tout point de vue» énonce pas moins de 38 points de revendications socioprofessionnelles à même, selon eux, de les mettre au niveau des autres catégories de travailleurs. Ils veulent une augmentation du salaire de base à 30 000 DA, une majoration de la prime de rendement à 40% pour tous, de bénéficier des primes de logement, de zone et du Sud. L'élaboration d'un statut particulier des corps communs (gardiens, chauffeurs, cuisiniers, agents de nettoyage ') qui garantisse la dignité et consacre le droit à la promotion professionnelle leur semble aussi une revendication essentielle.
A Batna, à peine la rentrée universitaire est-elle entamée que l'université Hadj Lakhdar connaît déjà les premières perturbations devenues coutumières en cette période de l'année. En effet, les travailleurs des 'uvres universitaires et de la pédagogie de l'université sont entrés en grève ouverte, hier matin, afin de demander la reconsidération de la plateforme de revendications découlant de la rencontre du 25 avril dernier qui a réuni les représentants des travailleurs de l'université affiliés à l'UGTA et soumise au ministre de l'Enseignement supérieur le 16 du mois courant. La plateforme comportait essentiellement des demandes d'augmentation de salaire et de logement. Toufik Makhloufi, secrétaire général de la section syndicale UGTA de l'université, explique que cette grève intervient suite à l'inaction du ministre de tutelle, après la réunion tenue avec lui le 16 du mois courant.
Sur le terrain, par contre, le bon fonctionnement de l'université n'a pas été perturbé pour cette première journée de grève. Selon les témoignages de quelques travailleurs, il n'y aurait pas de réelle coordination entre les responsables du syndicat et les travailleurs. Un des agents dira: «on est en grève sans l'être vraiment». Le secrétaire général de la section syndicale essaiera de justifier la situation par la coïncidence de cette première journée avec l'installation du nouveau recteur : «Nous avons assuré le service minimum. Nous n'avons pas voulu accueillir le nouveau recteur dans une université paralysée».


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