Dimanche, 394e de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie de l'armée israélienne s'est élevé à 43.341 martyrs et 102.105 blessés, a indiqué hier le ministère de la Santé de l'enclave.
La même source a ajouté que l'occupation israélienne a commis 4 massacres au cours des précédentes 24 heures, faisant 27 martyrs et 86 blessés transférés vers des hôpitaux. «L'occupation empêche toujours les fournitures médicales et des équipements de protection civile d'atteindre le nord de Ghaza», a déclaré hier le porte-parole de la Protection civile à Al Jazeera, ajoutant que les équipes sur le terrain «ne peuvent pas atteindre les victimes des bombardements israéliens» dans ces régions.
«Nous appelons le monde à Å“uvrer pour permettre à la Protection civile d'atteindre le nord de la bande de Ghaza» dont le travail «est suspendu de force dans toutes ces zones pour le 12e jour consécutif en raison des tirs israéliens continus», a ajouté le même responsable.
De son côté, le ministère de la Santé a lancé un appel urgent aux organisations internationales pour envoyer des «délégations médicales et chirurgicales et à faciliter leur arrivée dans les hôpitaux du nord de Ghaza» soumis à un siège total depuis le 5 octobre dernier. En outre, une enquête de l'agence d'information Associated Press (AP) a révélé qu'«Israël n'a présenté que peu, voire aucune, preuve d'une présence significative du Hamas» dans les nombreuses attaques menées par l'armée sioniste contre des établissements hospitaliers de Ghaza.
Cette conclusion fait suite à une enquête menée par l'agence «pendant plusieurs mois», au cours de laquelle elle a recueilli «des témoignages sur les raids israéliens qui ont ciblé les hôpitaux Al-Awda, indonésien et Kamal Adwan dans la bande de Ghaza, y compris des entretiens avec plus de 30 patients, des témoins, des travailleurs médicaux et humanitaires, ainsi que des responsables israéliens», rapporte Al Jazeera. L'AP affirme avoir présenté au bureau du porte-parole de l'armée israélienne un dossier répertoriant les incidents cités par les personnes interrogées, ajoutant que : «le bureau a déclaré qu'il ne pouvait pas commenter des événements spécifiques».
Par ailleurs, au moment où la seconde phase de la campagne de vaccination est censée avoir lieu, l'armée sioniste continue de bombarder l'ensemble de Ghaza, en particulier dans les régions nord, et vise aussi les endroits et les personnels désignés pour accomplir l'opération.
Hier, depuis l'aube jusqu'à 16h, le nombre de victimes des bombardements sionistes était de 32 martyrs dont 19 dans le nord de la bande de Ghaza, ainsi que des dizaines de blessés, ont rapporté des sources des sources médicales à Al Jazeera.
Le nord de Ghaza a été soumis à plusieurs bombardements visant des maisons dans les zones de Jabaliya al-Balad (6 martyrs et plusieurs blessés), Jabalia Al-Nazla (2 martyrs et des blessés), et Beit Lahia (5 martyrs, plusieurs blessés et un disparu sous les décombres). Dans le centre de Ghaza, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté que les corps de 4 martyrs ont été retrouvés suite à des raids israéliens d'il y a quelques jours sur des maisons au nord du camp de Nuseirat. Deux autres martyrs sont tombés hier dans un bombardement israélien sur la région de Soudaniya, au nord-ouest de la ville de Ghaza.
Dans le sud de l'enclave, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté le martyr d'un Palestinien et deux autres blessés, dans un bombardement perpétré par un drone israélien au nord-est de la ville de Rafah. Dans le camp al Shaboura, du centre de la même ville, des tirs de drone ont fait également un martyr, ajoute le journaliste.
A Khan Younes, un correspondant d'Al Jazeera a signalé plusieurs blessés dans un bombardement israélien qui a visé des citoyens dans la région de Cheikh Nasser, à l'est de la ville. Vers 15h30, le journaliste a fait part d'un autre bombardement israélien, visant toujours la région de Cheikh Nasser, qui a fait au moins 7 martyrs dont 4 enfants.
Liban : le Hebollah riposte aux bombardements sionistes
L'aviation militaire israélienne poursuit ses bombardements contre des villes libanaises du sud du pays, ainsi que des quartiers de la banlieue sud de Beyrouth. Hier, dans la matinée, le ministère libanais de la Santé a annoncé un bilan provisoire de «3 martyrs et de 9 blessés lors d'un raid de l'ennemi israélien dans le quartier de Sidon, au sud du pays».
Al Jazeera a rapporté, dimanche, que des raids sionistes ont visé plusieurs villes du sud du pays, dont : Al-Bazouriyah, Burj Al-Shamali, Siddiqin, Ghandouriya et Tibnin.
En réponse à l'agression sioniste contre le Liban et en soutien à Ghaza, le Hezbollah a répondu en lançant plusieurs salves de missiles, de drones et d'obus d'artillerie ciblant des sites militaires, des quartiers généraux des services de renseignement, des rassemblements militaires et des colonies.
Le Hezbollah a annoncé, hier, avoir ciblé des rassemblements de forces de l'armée israélienne dans les colonies de Zarit, de Shomera, d'Evin Menachem Basaliyah, de Baram Basaliyah, de Shlomi, et de Rosh Hanikra. Le Hezbollah a également annoncé la «destruction d'un char Merkava à la porte de Metula avec un missile guidé, ce qui a entraîné que la mort et des blessures des membres de son équipage».
Concernant les pertes sionistes à Ghaza et au Liban, l'armée d'occupation a annoncé, dimanche, la mort d'un soldat au nord de la bande de Ghaza «suite à l'explosion d'une grenade, durant la nuit de vendredi à samedi», a rapporté Al Jazeera. Le média qatari a également rapporté, citant la radio militaire israélienne, qu'un «officier du 601e bataillon avait été grièvement blessé lors de combats dans le nord de la bande de Ghaza».
Des médias israéliens ont rapporté la mort d'une personne «des suites de blessures subies la semaine dernière à la suite de fragments de missiles (lancés depuis le sud Liban) tombés à Nahariya». Par ailleurs, Al Jazeera, citant une compagnie d'assurance israélienne, a fait part de la mort de «1802 personnes, dont 900 officiers, soldats et membres du personnel de sécurité» depuis le début de l'opération «Déluge Al Aqsa», lancée par le Hamas le 7 octobre 2023.
UNICEF : «Plus de 50 enfants auraient été tués à Jabaliya en 48 heures»
Dans un communiqué sur les attaques meurtrières israéliennes dans le nord de Ghaza, publiée samedi 2 novembre, la directrice générale de l'UNICEF, Catherine Russell a déclaré : «au cours des dernières 48 heures seulement, plus de 50 enfants auraient été tués à Jabaliya, où des frappes ont rasé deux immeubles résidentiels abritant des centaines de personnes», ajoutant que durant la matinée «le véhicule personnel d'un membre du personnel» de l'organisation, «travaillant sur la campagne de vaccination contre la polio», «a été la cible de tirs provenant de ce que nous pensons être un quadricoptère alors qu'il traversait Jabaliya-Elnazla». «La voiture a été endommagée. Heureusement, l'employée n'a pas été blessée. Mais elle est profondément secouée», ajoute Mme Russell. La responsable de l'UNICEF fait également état d'une «autre attaque à proximité d'une clinique de vaccination à Sheikh Radwan, alors qu'une campagne de vaccination contre la polio était en cours», au cours de laquelle «au moins trois enfants» ont été blessés. « Les attaques contre Jabaliya, la clinique de vaccination et le personnel de l'UNICEF sont de nouveaux exemples des graves conséquences des frappes aveugles contre les civils dans la bande de Ghaza, ajoute la déclaration.
«Associés au nombre effroyable de décès d'enfants dans le nord de Ghaza suite à d'autres attaques, ces événements récents s'ajoutent pour écrire un autre chapitre sombre de l'une des périodes les plus sombres de cette terrible guerre», affirme encore Mme Russell, rappelant que «les civils et les structures civiles, y compris les bâtiments résidentiels, ainsi que les travailleurs humanitaires et leurs véhicules, doivent toujours être protégés conformément au droit international humanitaire».
L'organisation onusienne «demande à Israël d'ouvrir immédiatement une enquête sur les circonstances de l'attaque contre son employé et de prendre des mesures pour traduire en justice les responsables», fait appel aux «États membres» pour «user de leur influence pour garantir le respect du droit international, en accordant la priorité à la protection des enfants», avant de conclure : «Il est plus que temps de mettre fin à cette guerre. »
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 04/11/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com