Une vague de protestations a secoué ces derniers jours plusieurs communes de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Des mouvements inédits se sont vite propagés, créant un climat de panique et une tension dans la région, à l'instar des quatre communes de la daïra d'El-Hammadia.Cette contestation a touché les communes de Rabta, El-Hammadia, El-Euch et El-Ksour, aux motifs d'absence de projets de développement, des problèmes de gestion du logement social et du foncier ainsi que l'absence de perspectives de développement ou dénoncer les mesures prises par les autorités locales.
À Rabta d'abord, des citoyens ont bloqué le siège de l'APC pour demander l'ouverture du dialogue avec les autorités concernant les problèmes de développement local.
Puis à El-Hammadia, où le problème du logement a poussé les citoyens à bloquer les sièges de la daïra et de l'APC plusieurs jours. Un des protestataires s'est tué en s'immolant par le feu, la semaine passée, à l'intérieur de l'APC d'El-Hammadia.
Les protestataires exigent l'ouverture d'une enquête sur la distribution de ces logements. Ensuite à El-Ksour, au sud-ouest de la wilaya, où des habitants des villages de Warassen et Tazrout ont protesté devant le siège de l'APC pour dénoncer le changement qu'a opéré le maire dans la composition de l'effectif de la mairie.
"Nos villages ne sont plus représentés dans le bureau exécutif de l'APC", disent les protestataires. "Qui va transmettre nos doléances ' Nous, nous avons voté pour nos représentants !", ajoutent-ils.
Les habitants de ces deux villages demandent l'intervention du wali. "La commune a besoin de développement et d'une bonne gestion. Elle n'a pas besoin de ce genre de problèmes qui ne font qu'approfondir les vrais problèmes", affirme un jeune protestataire du village de Warassen.
Enfin, au sud de la wilaya, précisément à Metawchaa (commune d'El-Euch), des protestataires, en majorité des jeunes, ont fermé depuis dimanche la RN45, reliant Bordj Bou-Arréridj à M'sila, réclamant des programmes de développement pour leur localité. D'autres catégories sociales peuvent encore se joindre à la grogne sociale même dans les régions éloignées. Sur le terrain, les différents responsables sont devenus "persona non grata".
Chabane BOUARISSA
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Posté Le : 05/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Chabane BOUARISSA
Source : www.liberte-algerie.com