La dernière visite effectuée, le 8 novembre 2006, par le wali à travers la commune de Sétif a été ponctuée par l’inscription d’importants projets à réaliser dans le cadre du PCD (programme communal de développement) ou sectoriel. Aucun secteur n’a été laissé en rade.
A la lecture du document n’ayant, faut-il le rappeler, pas fait l’objet d’une large diffusion, les 71 projets : environnement (4), hydraulique (9), travaux publics (9), éducation et formation (6), culture et formation professionnelle (6), infrastructures commerciales (4), santé (3), jeunesse et sports (11), urbanismes (13) et infrastructures administratives (7) et pour lesquels une enveloppe de 6,5 milliards de dinars a été débloquée, seront-ils dans leur totalité réalisés dans les délais ? Les échéances fixées entre deux et trois mois seront-elles respectées ? La réalisation de certaines infrastructures (lycées, écoles d’une annexe de la bibliothèque nationale, le marché de gros de fruits et légumes, célibatorium, d’une cour de justice, d’une école de police) sera achevée dans 18 mois au pire des cas. Afin de gonfler le programme, on ne s’est pas empêché de consigner la réhabilitation de l’école primaire des frères Berchi, fermée depuis des lustres. L’établissement sera-t-il fonctionnel dès septembre prochain ? D’autant que les enfants du centre-ville s’entassent au niveau de l’école Amardjia (ex-école laïque), ayant elle aussi besoin d’un lifting. Le document fait état de l’aménagement de 8 terrains devant abriter des marchés de proximité et de 3 autres pour les marchés quotidiens. Les lieux d’implantation des marchés n’ont pas été rendus publics. L’on parle aussi de la délocalisation de la poissonnerie jouxtant le CEM Bakhouche. Le stade des 500 Logements, qui a fait couler ces dernières années beaucoup d’encre et de salive, est inscrit en pole position dans le chapitre réservé au sport et à la jeunesse. La réalisation de cinq autres forages, d’une annexe de la bibliothèque, d’un marché de gros, d’un centre de transfusion sanguine, d’une annexe de l’Institut Pasteur, la réhabilitation des terrains extérieurs de l’Opow sont les autres principaux points de cet ambitieux programme et pour lequel les pouvoirs publics ont mis le paquet. La réhabilitation et le renforcement en béton bitumeux de 10 boulevards (Haïchour Lahcène, Cheniti El Hadj, Amrouch Hocine, Bahri El Khier, Cheikh El Aïfa, Bougarne Bachir, Laïfa Ahmed, Bendaïkha Mouloud, Gessab Bachir et d’autres) seront à l’ordre du jour. Les citoyens sont en droit de savoir sur quels critères ont été choisies ces artères et que d’autres ont été laissées en rade ? Notamment, les chaussées de certaines cités-dortoirs qui pataugent depuis la nuit des temps dans la gadoue l’hiver et la poussière l’été. L’on se pose la question aussi sur l’opportunité d’inscrire la radio locale au titre du PCD. Devant l’ampleur de telles opérations, une simple question nous taraude l’esprit, les chargés de l’exécution d’un tel programme, seront-ils à la hauteur et au rendez-vous ?
Posté Le : 21/01/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : Kamel Beniaiche
Source : www.elwatan.com