Plusieurs points doivent être revus Le chantier ne fait que commencer pour Halilhodzic

Epilogue - L'Equipe nationale disputera demain, pour une sortie honorable, son troisième et dernier match de la CAN 2013 contre l'un des ténors du continent, la Côte d'Ivoire.
Les Verts effectueront cet après-midi leur dernière séance d'entraînement au Mogwase Stadium en prévision de leur match du groupe D, prévu demain contre la Côte d'Ivoire. Cette dernière, étant déjà qualifiée, ménagera quelque part ses forces pour la suite d'une compétition où elle ambitionne d'aller au bout de son rêve, celui de brandir le trophée continental, même si au passage elle a un petit compte à régler avec cette équipe algérienne qui lui a barré la route en quart de finale de la CAN-2010 en Angola. Ce matin, le sélectionneur national a animé une conférence de presse, sur laquelle nous y reviendrons lors notre prochaine édition, et au cours de laquelle il a passé en revue plusieurs sujets concernant ce match contre les Eléphants, mais aussi son avenir à la tête de la sélection. Le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a bien annoncé que, pour des raisons d'échéances proches, il maintiendra Vahid Hallilhodzic à son poste, mais cela nous rappelle un épisode déjà vécu. Celui de Rabah Saâdane juste après le Mondial-2010 où il avait été reconduit dans ses fonctions, avant de lui signifier la direction de la sortie après le match nul concédé contre la Tanzanie, en éliminatoires de la CAN-2012. Il faut attendre le dernier match et surtout le retour de la sélection à Alger pour faire le vrai bilan et connaître l'avis des décideurs, dans les plus hautes sphères du pays, En attendant, les coéquipiers de Medhi Lacen ont l'obligation de remplir leur contrat jusqu'au bout et sortir, si c'est possible, avec les honneurs, voire prouver que tout ce qui leur est arrivé est un accident de parcours ! Les deux défaites concédées contre la Tunisie et le Togo, qui disputeront demain une sorte de finale pour décrocher une deuxième place qualificative aux quarts de finale, ont été commentées en long et en large par la presse, les spécialistes et l'opinion. Ce sera très difficile de se rattraper sur un match, mais il faut bien annoncer la couleur et prouver que les premières leçons sont bien retenues et qu'un début de changement est en marche. Des joueurs comme Boudebouz et Ghoulam méritent bien d'avoir une chance dans un sacré match de préparation pour le Bénin que l'Algérie affrontera en mars prochain dans le cadre des éliminatoires du Mondial brésilien de 2014. Sur le plan sociométrique, Halilhodzic a besoin de rassurer les joueurs et d'éviter de leur transmettre sa nervosité qui s'est, malheureusement, manifestée sur le terrain par plusieurs ratages et une inefficacité inquiétante. Le président Raouraoua, évitant de se déjuger et de remettre en cause ses propres choix, a insisté sur le fait de préserver et de consolider les acquis de ses derniers mois, et donc de capitaliser le travail accompli jusqu'à présent. Toutefois, les enseignements que le staff tirera de cette CAN, ne peuvent avoir d'effet que si elles seront suivies à l'avenir de réels changements et ce, sur plusieurs plans. A commencer par les critères de sélection des joueurs, certains choix tactiques, la nécessité d'avoir des leaders dans le groupe pour consolider les liens, passer les messages et préserver la solidarité de l'équipe dans les moments difficiles et une meilleure communication avec les médias algériens. Sans oublier cette philosophie de jeu que défend Hallilhodzic, tournée vers l'offensive, mais pour laquelle il s'est ravisé en prônant la prudence contre la Tunisie (trois récupérateurs) et la prise de risque (Halliche à la place de Medjani) face au Togo. Le chantier ne fait, en fait, que commencer pour M. Halilhodzic.