Des films comme "Les Jours d'avant", "Yemma" ou encore "Vote Off" sont disponibles en accès libre sur Youtube et le site Vimeo.Ces dernières années, les cinéphiles algériens sont privés des ?uvres cinématographiques produites par de talentueux réalisateurs. Considérés comme la nouvelle vague du 7e art DZ, ces cinéastes ont vu leurs ?uvres projetées dans les quatre coins de la planète et ce, dans de prestigieux festivals, sauf dans leur pays. Pour des raisons connues de tous, ces films sont
restés dans les tiroirs pour faute de distribution et absence de salles de cinéma, sans occulter certaines productions ayant été interdites de projection. Mais, en cette période de confinement, plusieurs réalisateurs et producteurs ont eu l'ingénieuse idée de diffuser en accès libre des courts et longs-métrages de qualité. Parmi les films disponibles, on peut citer les documentaires Vote Off de Fayçal Hammoum et Fragments de rêves de Bahia Bencheikh El Fegoun.
Le premier, sorti en 2016, revient sur l'élection présidentielle de 2014, plus précisément sur le quatrième mandat de Bouteflika. Le deuxième, sorti en 2018, "propose un croisement d'entretiens avec des acteurs de la société civile et des images d'archives ayant circulé sur les réseaux sociaux autour des mouvements de contestation depuis 2011". Le dénominateur commun entre ces deux films : la censure. Interdits du fameux sésame, à savoir "le visa d'exploitation", pour "atteinte aux symboles de l'Etat", tous deux lèvent le voile sur une société malade, à cause d'un président qui, en vingt ans, a provoqué la déchéance d'un pays et de son peuple.
Deux ?uvres à découvrir absolument pour la force de leur propos et l'intelligence des protagonistes, qui laissent entrevoir un ras-le-bol qui donnera naissance au mouvement populaire du 22 février 2019. Autres "docus" à découvrir sans hésitation : Nice very nice d'El Kheyer Zidani, El Oued el oued d'Abdenour Zahzah, Fais soin de toi de Mohamed Lakhdar Tati, ou encore Des moutons et des .hommes de Karim Sayad et Vendredi est une fête de Samir Ardjoum.
À travers ce cinéma du réel, ces cinéastes dressent le tableau d'une Algérie contemporaine, qui vibre au rythme d'une jeunesse qui oscille entre espoir, désillusion, force et courage. Concernant le côté fictionnel, une belle brochette de courts et de longs-métrages est proposée, à l'instar du bijou Les Jours d'avant de Karim Moussaoui, Khouya et Khti de Yanis Koussim, La Maison jaune d'Amor Hakkar, El Jazira d'Amin Sidi Boumedien, Kindil El Bahr de Damien Ounouri et Je te promets de Mohamed Yargui. Alors, "restez chez vous", préparez du pop-corn et profitez de ces séances cinématographiques, qui vous feront quitter vos murs et votre sofa !
H. M.
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Posté Le : 06/04/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hana MENASRIA
Source : www.liberte-algerie.com