Algérie

Plusieurs pays endeuillés par le crash de l'avion ukrainien en Iran



176 personnes, en majorité des Iraniens et des Canadiens, sont mortes mercredi à Téhéran dans le crash encore inexpliqué d'un avion de ligne ukrainien, provoquant des scènes de deuil et de douleur dans plusieurs pays.Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a réclamé une "enquête approfondie" sur cette catastrophe aérienne, la plus meurtrière impliquant des Canadiens depuis l'attentat contre un Boeing 747 d'Air India en 1985, dans lequel 268 Canadiens avaient trouvé la mort.
"Les Canadiens ont des questions à poser, et ils méritent d'obtenir des réponses", a-t-il martelé lors d'une conférence de presse.
Les Etats-Unis ont de leur côté appelé à la "pleine coopération avec toute enquête sur les causes." Un avertissement à peine voilé à Téhéran, qui a dit refuser de donner les boîtes noires au constructeur américain de l'appareil, Boeing.
La catastrophe du 737 de la compagnie privée Ukraine International Airlines (UIA) intervient en effet sur fond de graves tensions entre l'Iran et les Etats-Unis, et peu après le tir de missiles par Téhéran visant les troupes américaines en Irak. Rien n'indique cependant que ces événements sont liés et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a mis en garde contre toute "spéculation".
Le vol PS752 d'UIA avait décollé à 06H10 locales de l'aéroport Imam Khomeiny de Téhéran en direction de l'aéroport Boryspil de Kiev, disparaissant des radars deux minutes après.
Il s'est écrasé peu après le décollage sur des terres agricoles à environ 45 km au nord-ouest de l'aéroport, selon des médias iraniens.
Des images amateurs diffusées par les médias iraniens montrent l'avion en flammes perdre de l'altitude puis exploser à son impact au sol. Un expert aéronautique et professeur à l'Université de Tampere en Finlande, Stephen Wright, a dit douter que l'avion ait été abattu.
La diplomatie ukrainienne a indiqué que 82 Iraniens, 63 Canadiens, dix Suédois, quatre Afghans et trois Britanniques se trouvaient à bord de l'avion. Onze autres étaient Ukrainiens, dont les neuf membres d'équipage.
Selon UIA, qui a suspendu ses vols vers Téhéran, le Boeing 737, construit en 2016, avait subi il y a deux jours un contrôle technique.
C'est le premier crash meurtrier de cette compagnie aérienne appartenant en partie au sulfureux oligarque Igor Kolomoïski, réputé proche du président Zelensky.
Volodymyr Zelensky, qui a interrompu ses vacances à Oman en raison de la catastrophe, a ordonné l'ouverture d'une enquête, avant d'annoncer dans la soirée le départ pour Téhéran d'enquêteurs ukrainiens.
Boeing, touché par un scandale autour de ses 737 MAX cloués au sol depuis 10 mois, a indiqué être "prêt à aider par tous les moyens nécessaires".
Seuls quelques pays, dont les Etats-Unis mais aussi l'Allemagne ou la France, ont les capacités techniques d'analyser les boîtes noires.


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